D’origine franco-tunisienne, Sami Bouajila est connu pour avoir remporté le César du meilleur acteur en 2021 pour le rôle de Fares dans « Un fils ».
Enfant, il découvre le cinéma avec son père et intègre le Conservatoire Régional de Grenoble. Puis, il ira au Centre dramatique de Saint-Étienne, avant de jouer sur les planches du Shakespeare, du Marivaux ou du Koltès.
En 1991, Philippe Gallad le fait débuter au grand écran en lui confiant le rôle principal de « La Thune ». Plus tard, il participe à « Indigènes », pour lequel il obtient en 2006 à Cannes un Prix d’interprétation partagé avec ses frères d’armes.
En 2020, il revient au drame avec « Un fils », où il campe Fares. Un rôle qui lui vaut le Prix Orizzonti du meilleur interprète masculin au Festival de Venise, ainsi que le César du meilleur acteur.
Sommaire
Sauver ou périr (2018)
Réalisation de Frédéric Tellier, « Sauver ou périr » a pour titre la devise de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
On y suit Franck, un sapeur-pompier de Paris qui vit dans la caserne avec sa femme et leurs jumelles. Cependant, lors d’une intervention sur un incendie, il se sacrifie afin de sauver la vie de ses hommes. À son réveil dans un centre de traitement des Grands Brûlés, il comprend que son visage a fondu dans les flammes. Il va alors devoir réapprendre à vivre, et accepter sa nouvelle condition physique.
Sami Bouajila incarne le Dr Almeida, médecin du service des Grands Brûlés. Pour le réalisateur, la priorité du film a été la psychologie :
« J’ai d’abord passé beaucoup de temps avec des médecins, lu de nombreux documents et fait beaucoup de recherches sur Internet. Très vite, j’ai été en contact avec des psychologues, des psychiatres, des centres spécialisés de grands brûlés […] Mais l’histoire de ce film est avant tout celle d’un grand blessé de la vie qui se relève, qu’il soit pompier ou pas. »
Voici sa bande-annonce :
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Omar m’a tuer (2011)
« Omar m’a tuer » est un film de procès signé Roschdy Zem. Il est inspiré de l’affaire Omar Raddad.
L’histoire se déroule en 1991, lorsque Ghislaine Marchal est assassinée dans sa villa à Mougins. Une inscription mystérieuse est ensuite retrouvée sur la scène de crime, écrite avec le sang de la victime : « Omar m’a tuer ».
Pour le rôle d’Omar Raddad, Roschdy Zem a immédiatement pensé à Sami Bouajila. Les deux hommes se sont déjà rencontrés sur « Indigènes » et « Hors-la-loi », et entretiennent une longue amitié. Selon Sami Bouajila, Omar Raddad est quelqu’un de très casanier : « Lorsqu’il n’accompagnait pas son père au travail, il ne sortait pas de sa chambre, au foyer ! C’est ce genre de personne. »
Ci-dessous le trailer :
Les Miens (2022)
Autre collaboration de Roschdy Zem et Sami Bouajila, « Les Miens » raconte la vie de Moussa (interprété par Bouajila). Ce dernier est réputé pour être doux, altruiste et présent pour sa famille. Il est donc tout l’opposé de son frère Ryad, un présentateur télé reproché par son entourage d’être égoïste. Seul Moussa le défend, qui éprouve pour lui une grande admiration. Mais un jour, Moussa tombe et se cogne violemment la tête, lui causant un traumatisme crânien. Méconnaissable, il parle désormais sans filtre et balance à ses proches leurs quatre vérités. Il finit alors par se prendre la tête avec tout le monde, sauf Ryad…
Roschdy Zem explique le choix de ce titre en disant :
« Il me fait penser à l’affiche du film où l’on voit mon personnage qui est le seul à avoir le regard tourné vers Les Miens. Pour moi c’est une question de cohérence et de responsabilité, car ça n’est pas rien de raconter les siens. Ce titre est une façon de l’assumer. »
Par ici la bande-annonce :
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Drôle de Félix (2000)
Film signé Olivier Ducastel et Jacques Martineau, « Drôle de Félix » suit un jeune Dieppois qui profite de son chômage pour partir à Marseille retrouver son père. Sami Bouajila campe le rôle-titre, avec Ducastel qui explique le choix de l’acteur en disant :
« Nous l’avons vu pour la première fois dans Bye-bye de Karim Dridi, où il nous avait emballés par la richesse de son jeu, son élégance, sa sincérité, beaucoup de qualités qui nous ont touchés. Nous avons pensé à lui en priorité pour Félix, et quand nous l’avons rencontré, il nous a paru évident qu’il inventerait un Félix correspondant à l’idée que nous nous faisions du personnage. »
Ci-dessous un extrait :
La Faute à Voltaire (2000)
« La Faute à Voltaire » est un film réalisé par Abdellatif Kechiche. Il parle de Jallel (interprété par Sami Bouajila), un jeune Tunisien qui immigre clandestinement en France. Bien que ce ne soit pas le pays de cocagne dont il avait rêvé, il s’adapte néanmoins à Paris où il fait toutes sortes de rencontres.
Sami Bouajila évoque son personnage et décrit le film en disant :
« Le personnage de clandestin est un prétexte pour dépasser les frontières physiques, faire se rencontrer des univers différents : le passé de Jallel, son origine, et les règles de vie en France. Pour moi, “La Faute à Voltaire” est un conte, ou une fable. C’est aussi un récit initiatique. Le personnage est confronté à l’inconnu, au danger, à des réalités avec lesquelles il doit se mettre en phase, et auxquelles il est contraint d’ajuster ses rêves. »
Voici un extrait du film :
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Vivre me tue (2002)
Réalisation de Jean-Pierre Sinapi, « Vivre me tue » suit la vie de Paul (Sami Bouajila), un Français d’origine marocaine. Ce dernier est titulaire d’un DEA de littérature et sorti de Sciences-po. Mais malgré cela, il ne parvient pas à décrocher un emploi correspondant à ses diplômes. En attendant, il se contente alors de livrer des pizzas le jour, et le soir, il est veilleur de nuit dans un hôtel à Pigalle.
Paul est très proche de son frère cadet Daniel, qui a échoué trois fois au baccalauréat et souhaite vivre de sa passion : le culturisme. Prêt à tout pour réussir, Daniel se met alors à se doper.
Ce film est actuellement le deuxième long métrage de Jean-Pierre Sinapi après « Nationale 7 ».
Découvrez un extrait du film :
London River (2009)
Film dramatique de Rachid Bouchareb, « London River » parle de la rencontre, à Londres, d’Ousmane et Elisabeth. Respectivement musulman et chrétienne, tous deux sont à la recherche de leur enfant, qui n’a pas donné signe de vie depuis les attentats sur la capitale britannique.
Sami Bouajila incarne l’Imam d’Ousmane. Le film a été présenté en compétition au Festival de Berlin en 2009. Sotigui Kouyate y a même décroché le Prix d’interprétation masculine.
Ci-dessous sa bande-annonce :
Les Silences du palais (1994)
« Les Silences du palais » est un film réalisé par Moufida Tlatli.
Le récit suit une jeune femme, Alia, parcourant un palais en ruines dans la banlieue de Tunis. Elle se souvient de ses quinze ans, lorsque sa mère, Khedija, était en ce même lieu une servante du bey. Alia découvrait alors deux mondes : celui des maîtres, les nantis, et celui des servantes, les corvéables.
Sami Bouajila campe Lotfi, le compagnon d’Alia.
Lors d’une diffusion télévisée en 1995, Bernard Génin écrit dans Télérama :
« Quand j’étais enfant, explique Moufida Tlatli, on appelait la femme tunisienne “la colonisée du colonisé”. C’est en pensant à ma mère, et au non-dit qui a régné durant toute sa vie, que j’ai écrit ce scénario. […] On l’a compris : derrière cette dénonciation des conditions de vie de ses ancêtres, Moufida Tlatli parle en fait du présent. Et ce qu’elle remet en cause, c’est le silence qui, aujourd’hui encore, étouffe la femme tunisienne. »
Voici le trailer officiel :
Souviens-toi (2017)
« Souviens-toi » est une mini-série de thriller policier créée par Pierre Aknine et Anne Badel. Elle est présentée hors compétition au Festival de la fiction TV de La Rochelle en 2017.
L’histoire parle d’un couple et de leur bébé, retrouvés assassinés dans leur maison, sans signe d’effraction ni aucun témoin. Seule Madeleine, leur fille de huit ans, a miraculeusement été épargnée. Malheureusement, le traumatisme l’a rendue amnésique et mutique. Elle sera alors prise en charge par un flic et une psychiatre qui tout faire pour l’aider à retrouver la mémoire, quitte à faire ressurgir son passé douloureux. Mais rapidement, une question impensable va se poser : la fillette est-elle victime ou coupable ?
Sami Bouajila campe le commandant Benoît Belgarde. Le journaliste Nicolas Dufour du Temps assure que la série « n’a rien à voir avec le roman éponyme bien connu de Mary Higgins Clark. (…) La multiplication des personnages, donc des angles de vue sur le drame, alourdie par des flashbacks tout à fait inutiles sur la nuit du crime, affadit l’ensemble ».
Par ici sa bande-annonce :
Germinal (2021)
« Germinal » est un feuilleton historique créé par Julien Lilti et réalisé par David Hourrègue. Il s’agit d’une nouvelle adaptation du roman éponyme d’Émile Zola.
Il s’inspire du treizième roman de la série « Les Rougon-Macquart » écrit par Émile Zola en 1884. Cette année correspond notamment à la grande grève des mineurs d’Anzin qui a débutée le 2 mars 1884. Cette grève constitue par ailleurs un temps fort de l’histoire du Bassin minier du Nord–Pas-de-Calais.
Sami Bouajila incarne le personnage de Victor Deneulin. Le feuilleton a été diffusé en avant-première à « Séries Mania », festival des séries TV de Lille. Il y a reçu le Prix du public et a été salué par les anciens mineurs des Hauts-de-France.
Découvrez le feuilleton avec sa bande-annonce :
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