La Monstera, avec ses larges feuilles vert profond perforées, est devenue un symbole incontournable de la décoration intérieure. On la voit partout : sur Instagram, dans les cafés branchés, sur les motifs de papier peint et même en imprimés de vêtements.
Mais derrière cette allure tropicale et tendance, se cache une plante fascinante par son histoire, ses adaptations biologiques et ses particularités parfois méconnues. Originaire des forêts luxuriantes d’Amérique centrale, elle a traversé continents et époques pour s’inviter dans nos salons. Voici 15 faits surprenants qui révèlent qu’elle est bien plus qu’un simple accessoire déco.
Sommaire
1. La Monstera, une plante de jungle avant tout
Avant d’être la star des appartements, la Monstera vivait accrochée aux troncs des arbres dans les forêts tropicales humides, notamment au Mexique, au Panama et au Guatemala.
Dans son habitat naturel, elle profite d’une lumière filtrée par la canopée et d’une humidité constante. En intérieur, il faut donc reproduire ces conditions pour qu’elle prospère : chaleur douce, arrosages réguliers et lumière indirecte.
2. Savez-vous pourquoi on l’appelle comme ça ?
Le nom Monstera vient du latin “monstrueux” ou “anormal”, en référence à la forme atypique et à la taille imposante de ses feuilles. L’espèce la plus répandue, Monstera deliciosa, doit son second nom au goût délicieux de son fruit.
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3. Les trous des feuilles : un chef-d’œuvre d’adaptation
Les perforations des feuilles sont appelées “fenestrations”. Elles ne sont pas là pour faire joli : elles permettent de réduire la prise au vent, d’éviter les déchirures, et de laisser passer la lumière jusqu’aux feuilles situées plus bas sur la tige.
Ce design naturel a inspiré des architectes et designers, fascinés par cette optimisation de la surface foliaire. Plus la plante est mature et bien éclairée, plus ses feuilles sont grandes et ajourées. Une jeune Monstera peut avoir des feuilles entières sans trous.
4. Une géante dans la nature
En milieu sauvage, une Monstera peut grimper jusqu’à 20 m de haut grâce à ses racines aériennes qui s’agrippent aux troncs. En pot, elle se limite souvent à 2 ou 3 m, sauf si on lui offre un grand espace, un tuteur solide et des conditions parfaites.
5. Un fruit exotique unique
Le fruit de la Monstera deliciosa ressemble à un épi recouvert d’écailles vertes. Lorsqu’il est mûr, celles-ci tombent pour révéler une chair au parfum de banane, ananas et mangue. Mais attention : consommé trop tôt, il est irritant à cause de cristaux d’oxalate de calcium.
6. La Monstera, un genre riche de diversité
Le genre Monstera compte plus de 40 espèces. Par exemples : la Monstera adansonii (feuilles plus petites, ajourées de petits trous), la Monstera obliqua (extrêmement rare, feuilles fines et très perforées), ou la Monstera siltepecana (feuilles allongées, nervures argentées). Chacune a ses particularités de croissance et ses exigences en lumière et humidité.
7. Philodendron ou Monstera ?
La confusion entre les deux plantes vient de leurs feuilles similaires et de leur appartenance à la même famille (Aracées). Pourtant, le philodendron et la Monstera sont deux genres distincts. Les Monsteras ont tendance à développer des trous naturels dans leurs feuilles matures, ce qui n’est pas le cas de la plupart des philodendrons.
8. Une respiration particulière
La Monstera utilise le métabolisme CAM, ce qui signifie qu’elle fixe le dioxyde de carbone la nuit pour limiter la perte d’eau. Cette adaptation lui permet de résister à des périodes de sécheresse, même si elle préfère un sol légèrement humide.
9. Une plante dépolluante ?
La Monstera figure dans certaines listes de plantes dépolluantes issues d’une étude de la NASA. Toutefois, l’effet réel en intérieur est minime : il faudrait une jungle de plantes pour réellement purifier l’air d’un salon. Son rôle est donc surtout esthétique et psychologique.
10. Une plante à la croissance impressionnante
En été, la Monstera connaît une phase de croissance spectaculaire. Lorsque les conditions sont optimales (lumière abondante mais indirecte, température douce et humidité suffisante), elle peut produire une nouvelle feuille toutes les deux semaines. Ces feuilles apparaissent d’abord sous forme de rouleaux serrés, puis s’ouvrent lentement au fil des jours, dévoilant leurs fameuses découpes.
Ce processus est fascinant à observer : chaque feuille est légèrement différente de la précédente, avec des variations dans la taille, la forme et l’emplacement des perforations. Pour soutenir cette croissance rapide, il est conseillé de nourrir la plante au printemps et en été avec un engrais liquide riche en azote, élément clé pour le développement du feuillage.
11. Une plante dangereuse ?
Malgré sa popularité, la Monstera présente un danger pour les animaux domestiques. Toutes ses parties (feuilles, tiges et racines) contiennent des cristaux d’oxalate de calcium, une substance irritante.
En cas d’ingestion par un chat ou un chien, les symptômes peuvent apparaître rapidement : salivation excessive, vomissements, douleurs buccales, voire gonflement de la langue et de la gorge. Ce risque justifie de placer la plante hors de portée des animaux, ou d’opter pour une espèce non toxique si la cohabitation est difficile à sécuriser.
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12. De belles racines aériennes
L’une des caractéristiques les plus remarquables de la Monstera est sa capacité à développer des racines aériennes. Dans la nature, ces racines servent à s’agripper aux troncs et à absorber l’humidité présente dans l’air. Elles fonctionnent comme des câbles de soutien et des canaux supplémentaires pour capter l’eau et les nutriments.
En intérieur, elles peuvent être redirigées vers le sol du pot ou fixées à un tuteur en fibre de coco, ce qui imite leur croissance naturelle et stimule leur développement vertical. Ces racines sont un indicateur de bonne santé : plus elles sont vigoureuses, plus la plante est en mesure de se déployer.
13. Des espèces rares et chères
Certaines variétés de Monstera sont encore plus prisées grâce à leurs panachures. Les Monstera variegata présentent des zones blanches ou crème sur leurs feuilles, dues à des mutations spontanées qui réduisent la production de chlorophylle.
Cette particularité rend leur photosynthèse moins efficace, ce qui explique leur croissance plus lente et leur fragilité. Leur rareté et la difficulté de culture augmentent leur valeur sur le marché, en faisant des pièces de collection souvent vendues à prix élevé.
14. Une plante décorative depuis des lustres
Bien avant l’ère des réseaux sociaux, la Monstera était déjà une icône du design. Dès les années 1950, elle s’invite sur les tissus, papiers peints et objets décoratifs, portée par l’essor du style moderniste.
Dans le design scandinave, ses feuilles graphiques et exotiques incarnaient l’ouverture vers le monde tropical tout en s’intégrant parfaitement aux intérieurs minimalistes.
Aujourd’hui, elle conserve cette aura de modernité, tout en étant associée à une esthétique “urban jungle” largement diffusée par Instagram et Pinterest.
15. La Monstera, facile à bouturer
Enfin, la Monstera est d’une facilité déconcertante à multiplier. Une simple tige portant au moins un nœud et une racine aérienne peut donner naissance à une nouvelle plante.
La bouture peut être placée dans l’eau, où elle développera de nouvelles racines en quelques semaines, ou directement en terre pour un enracinement plus rapide. Cette capacité de reproduction explique en partie sa diffusion massive dans les foyers et les communautés de passionnés.
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