Quelques touffes sur le canapé, une moquette qui ressemble à une fourrure, des pulls recouverts de poils même après deux lessives… Si tu vis avec un chat, tu sais que perdre ses poils fait partie du quotidien. Mais quand la chute devient excessive, irrégulière ou concentrée sur certaines zones, on commence à se poser des questions. Alors, entre mue normale, carence alimentaire, stress ou maladie de peau, comment savoir ce qui est grave et ce qui ne l’est pas ?
Sommaire
😺 La mue : un phénomène naturel et saisonnier
Avant toute chose, il faut savoir que la perte de poils chez le chat est un phénomène normal, surtout au moment des changements de saison et de températures. Au printemps et à l’automne, les chats renouvellent leur pelage pour s’adapter aux variations de température et de lumière.
Ce phénomène, qu’on appelle la mue, touche aussi bien les chats d’extérieur que les chats d’intérieur, même si ces derniers muent souvent de manière plus diffuse et continue. En cause : l’éclairage artificiel et le chauffage domestique, qui brouillent leurs repères saisonniers. Résultat : des poils partout, tout le temps.
Si ton chat semble en pleine forme, sans plaies ni rougeurs, et que son pelage reste brillant et homogène, il n’y a pas lieu de s’alarmer. Brosse-le régulièrement, surtout en période de mue, pour éviter qu’il n’avale trop de poils en se léchant, ce qui peut entraîner des boules de poils, voire des vomissements.
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😿 Quand la perte de poils devient anormale
Mais parfois, la chute de poils dépasse ce qu’on peut considérer comme une simple mue. Elle devient excessive, irrégulière, localisée. On remarque des plaques sans poils, des démangeaisons, ou un chat qui se lèche frénétiquement certaines zones.
Dans ces cas-là, la perte de poils peut révéler un problème sous-jacent, et il faut creuser un peu plus. Il y a plusieurs causes possibles. Premièrement, l’alimentation.
Un chat qui ne reçoit pas tous les nutriments essentiels, acides gras, vitamines, protéines de qualité, peut développer un pelage terne, cassant, et finir par perdre ses poils. Les croquettes bas de gamme ou les régimes trop restrictifs peuvent rapidement avoir des effets visibles sur la peau.
Autre cause fréquente : les parasites, notamment les puces, les acariens ou les aoûtats. Certains chats développent de véritables allergies à leurs piqûres. Ce n’est pas toujours visible à l’œil nu, mais les démangeaisons sont là. Et à force de grattage, le poil tombe. Une consultation vétérinaire peut confirmer (ou exclure) cette piste rapidement.
Il y a aussi les maladies de peau, comme la teigne ou certaines dermatites. Elles provoquent des plaques de dépilation souvent rondes, parfois avec des squames. Contagieuses, elles nécessitent un traitement antifongique spécifique.
😾 Attention au stress, il peut faire perdre ses poils à votre chat
Mais il ne faut pas négliger le facteur psychologique. Le stress, l’ennui ou l’anxiété chronique peuvent déclencher chez le chat un comportement compulsif : léchage excessif, morsures légères, grattage… Ce qu’on appelle l’alopécie comportementale. Le chat ne perd pas ses poils à cause d’un problème médical, mais parce qu’il s’automutile, doucement, sans s’en rendre compte.
Un déménagement, un nouvel animal, une solitude prolongée ou même un changement de routine peuvent suffire à déclencher ce type de réaction. Et ce n’est pas toujours évident à diagnostiquer.
😽 Que faire quand on suspecte un souci ?
Si ton chat perd ses poils de façon inhabituelle, la première étape, c’est d’observer. Où ? Depuis quand ? Est-ce symétrique ? Y a-t-il des rougeurs, des croûtes, une odeur ? Ton chat se gratte-t-il ? Semble-t-il fatigué ? Perd-il l’appétit ?
Ces éléments, même anodins, peuvent orienter le vétérinaire. Car l’automédication ou le diagnostic à l’aveugle, ce n’est jamais une bonne idée chez le chat. Les huiles essentielles, les bains mal adaptés ou les compléments au hasard peuvent aggraver la situation.
Une fois la cause identifiée, le traitement est généralement simple : antiparasitaires adaptés, amélioration de l’alimentation, shampoings spécifiques, ou, dans les cas comportementaux, mise en place d’un environnement plus apaisant (arbre à chat, phéromones, routine stable).
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😼 Prévenir plutôt que guérir et éviter la perte de poils de votre chat
Même si certaines pertes de poils sont inévitables, tu peux limiter leur impact au quotidien. Un brossage régulier permet d’éliminer les poils morts, de stimuler la peau et de réduire les risques de boules de poils. Pour les chats à poils longs, c’est même indispensable.
Côté alimentation, mieux vaut privilégier des croquettes riches en acides gras essentiels, comme les oméga-3 et oméga-6, qui favorisent un pelage sain.
Et bien sûr, des visites vétérinaires régulières aident à repérer les petits signaux faibles avant qu’ils ne deviennent de vrais problèmes. Vermifuges et anti-puces régulièrement aussi pour éviter ces nuisibles.
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