L’autre jour, vous aviez bien aimé l’histoire de Natascha Kampusch, une jeune fille restée enfermée dans une cave pendant huit ans. Et nous nous sommes demandés : mais pourquoi les gens adorent quand on leur raconte des histoires horribles qui se sont vraiment passées ? C’est là que nous nous sommes dits : Mais c’est vrai qu’en ce moment, il y a la mode du true crime sur les réseaux. On vous explique.
L’humain adore ce qui est choquant et sensationnel
La mode du true crime n’est pas si récente que cela puisque, finalement, les gens semblent toujours avoir été intéressés par les histoires criminelles réelles (mais aussi fictives de type films d’horreur, polars, policiers).
Il n’y a qu’à regarder les articles de presse qui fonctionnent le mieux sur le net : les faits divers. Les meurtres, les séquestrations, les violences, les affaires non résolues (cold case)… Ce qui est choquant, macabre, terrifiant, révoltant, cela fait cliquer, cela fait vendre.
Les gens ont cette curiosité un peu malsaine de savoir ce qu’il s’est passé, parfois de s’imaginer à la place de la victime et de se dire « heureusement, ce n’est pas moi« . Le « true crime » surfe justement sur cette curiosité morbide.
Le true crime est partout sur la toile actuellement
L’idée est de raconter une histoire criminelle réelle dans un but divertissant. Il y a du true crime sur YouTube avec notamment les treads horreur (un youtubeur raconte une histoire d’horreur réelle). Mais aussi en films ou séries, en documentaires.
Sur Netflix, nous pouvons par exemple citer la série Dahmer ou encore la série documentaire sur l’affaire Fourniret. Et sans parler de meurtres, il y a d’autres exemples comme le documentaire sur l’arnaqueur de Tinder, le documentaire Don’t F**k With Cats : un tueur trop viral, la série sur Anna Delvey (dans la série fictionnelle Inventing Anna), ou encore la série American Crime Story.
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Pourquoi certains aiment les récits criminels inspirés de faits réels ?
La peur et de désir font parfois qu’un. C’est une réalité humaine et psychologique. Se faire peur peut être une façon pour la personne qui regarde le programme de se rassurer en se disant qu’elle n’est pas la victime. Se rassurer sur le malheur d’autrui.
Dans d’autres cas, le true crime fait aussi naître un désir d’en savoir plus sur le crime et son auteur, sur l’affaire. Une âme de détective nait et l’affaire et sa résolution devient addictive. C’est la curiosité et c’est en majorité pour cette raison que les gens aiment le fait divers et le true crime : pour assouvir ce désir de savoir.
D’autres personnes, un peu dans la même idée, aiment le true crime car en regardant ce genre de contenu, ils se disent qu’ils pourront agir au mieux si ce genre de situation leur arrivait. Ils pourraient cerner le psychopathe car ils en ont déjà vu dans des films et séries.

La romantisation des criminels, un problème ?
Finalement, c’est là que le true crime devient malsain, dans la dernière raison qui fait qu’une personne aime ce contenu : la romantisation des faits. Le problème avec le true crime, c’est qu’il arrive que les faits soient embellis, édulcorés, et même que le tueur soit romantisé, rendu attractif.
Et d’ailleurs, il y a maintenant de nombreuses personnes qui adulent des tueurs en série (en sont même amoureux) à cause de cela. Les fans de Dahmer, des fans de Charles Manson… Ils y en a plus qu’on le pense.
Il faut dire que dans ces récits, c’est souvent le méchant qui attire l’attention. On essaie de le comprendre, les faits tournent autour de lui, les victimes sont moins mises en avant.
Pour reprendre l’histoire d’Anna Delvey, la série sur son histoire a justement fait qu’Anna a amassé beaucoup de fans. Elle est devenue une star et elle a été dépeinte comme une fille très douée, intelligente, plus que comme une arnaqueuse qui a fait beaucoup de dommages autour d’elle. On nous l’a rendu sympathique.
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Différencier curiosité et admiration dans le true crime
Mais plus largement, les gens fascinés par les tueurs en série, les arnaqueurs, les cambrioleurs… Ils sont nombreux ! Le true crime et le trauma porn (une sous-catégorie) alimentent cette fascination.
Maintenant, est-ce un problème ? Avoir une image erronée de l’auteur du crime peut l’être, mais pas que. Devenir fasciné par ce dernier, au point d’en tomber amoureux, voire d’admirer ses actes et pourquoi pas de vouloir les reproduire… Là oui, ce peut être un problème. Pourquoi ? Parce que ces crimes sont des crimes, tout simplement.
Par contre, pour ce qui est de la curiosité ou de la volonté de se rassurer, on peut dire que ce sont des réactions très humaines et normales. Et finalement, le sensationnel, ce qui sort de l’ordinaire, tout cela nous attire tous.
Et vous, vous aimez le true crime ? Pensez-vous que cette mode est un souci ? Et si vous aimez ce style de contenu, vous aimerez peut-être notre article sur le monstre du Loch Ness expliqué dans le monde d’Harry Potter.
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