On entend souvent cette phrase dans le monde professionnel, mais aussi dans la vie quotidienne. Derrière sa simplicité apparente, le dicton « la confiance n’exclut pas le contrôle » soulève une réflexion profonde sur la manière de gérer nos relations, nos responsabilités et nos engagements. Alors, faut-il voir dans le contrôle une marque de méfiance, ou au contraire un outil pour consolider la confiance ?
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Une origine aux résonances politiques et managériales
Cette expression a été popularisée au XXᵉ siècle, notamment dans le contexte de la diplomatie et des négociations internationales. Elle illustre l’idée que même lorsque deux parties choisissent de collaborer, la confiance mutuelle ne dispense pas de mettre en place des mécanismes de vérification.
Dans le monde de l’entreprise, cette maxime a trouvé un écho particulier. Les dirigeants, managers et responsables d’équipes l’utilisent pour rappeler qu’une bonne délégation ne signifie pas abandonner tout suivi. La confiance est essentielle pour motiver, responsabiliser et faire grandir les collaborateurs, mais elle doit s’accompagner de points de contrôle clairs pour assurer la qualité, la cohérence et l’atteinte des objectifs.
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Un équilibre subtil entre autonomie et suivi
Dire que la confiance n’exclut pas le contrôle, c’est reconnaître que ces deux notions ne s’opposent pas, mais se complètent.
- Sans confiance, le contrôle devient étouffant et peut démotiver. Une surveillance excessive traduit souvent une peur ou une insécurité, et elle engendre de la méfiance.
- Sans contrôle, la confiance peut être naïve et conduire à des dérives. L’absence de règles, de vérifications ou de cadres peut fragiliser une relation ou un projet.
L’équilibre consiste donc à instaurer un climat de confiance tout en maintenant des repères. Par exemple, un manager peut déléguer une mission à un collaborateur compétent et autonome, tout en fixant des échéances de suivi. Dans un couple, on peut faire confiance à son partenaire tout en gardant une certaine vigilance pour ne pas ignorer les signaux d’alerte.
Une philosophie applicable à tous les domaines de la vie
Ce dicton dépasse largement la sphère professionnelle. Il trouve sa place dans :
- L’éducation : faire confiance à un enfant pour qu’il fasse ses devoirs seul, mais vérifier de temps en temps pour l’accompagner et le corriger si besoin.
- La vie de couple : accorder sa confiance à l’autre tout en restant attentif aux actes concrets, car la confiance se construit et s’entretient dans le temps.
- La gestion financière ou politique : contrôler les dépenses publiques ou la bonne utilisation d’un budget, même lorsqu’on accorde sa confiance aux décideurs.
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Pourquoi ce dicton reste actuel
À l’ère du télétravail, des collaborations internationales et des échanges numériques, cette maxime prend encore plus de sens. La distance physique ou culturelle impose de renforcer les outils de contrôle (rapports, audits, logiciels de suivi) tout en préservant un climat de confiance pour ne pas basculer dans la surveillance permanente.
En réalité, le contrôle n’est pas l’ennemi de la confiance : il peut au contraire la consolider. Quand chacun sait qu’il existe des règles, des cadres et des vérifications équitables, cela sécurise les relations et renforce la crédibilité mutuelle.
Le dicton « la confiance n’exclut pas le contrôle » nous invite à éviter deux écueils : la méfiance excessive et la naïveté aveugle. Il nous rappelle que la confiance n’est pas un abandon, mais une responsabilité partagée. Contrôler, ce n’est pas douter : c’est s’assurer que la confiance donnée est respectée, pour que la relation ou le projet puisse durer dans le temps.
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