De nombreux jeunes, de la génération Z, ou Gen Z, (nés entre 1997 et 2010), mais aussi beaucoup de personnes de la génération Y (nés entre 1980 et 1996) sont d’accord pour dire que leurs générations sont certainement les générations les plus tristes et anxieuses. Mais, est-ce réel et, si oui, comment l’expliquer ?
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Les consultations chez le psy augmentent chez la Gen Z
Ces dernières années, les consultations chez le psy ont fortement augmenté chez les personnes âgées de 12 à 40 ans. Et la tendance semble particulièrement visible chez les personnes de la Gen Z, donc les personnes désormais âgées de 15 à 28 ans en 2025.
Cette augmentation des consultations chez les psychologues ou chez les psychiatres peut s’expliquer de deux manières : premièrement, cette population est très active sur les réseaux et les réseaux permettent justement de libérer la parole sur la santé mentale. Comparés aux parents de la génération Z, les enfants ont donc davantage tendance à ne plus avoir honte d’aller chez le psy.
Et, deuxième explication : la Gen Z est plus triste et anxieuse que les générations précédentes. Mais, est-ce vrai ? En réalité, on ne peut pas dire qu’une génération est plus triste ou anxieuse qu’une autre.
En fait, dans chacune des époques, il y a des incertitudes, des pressions sociales, et donc les jeunes sont souvent dans la même situation d’une génération à l’autre : anxieux face à certains sujets, perdus face à l’avenir, traumatisés par leur passé… Et, pour chaque génération, les problèmes sociétaux peuvent être différents, mais se rejoindre. Ce qui a donné, pour chacune des générations, des mouvements contestataires par exemple et les évolutions qu’ils impliquent.
Mais, pourquoi a-t-on la sensation que la Gen Z ou même la Gen Y, et la Gen Alpha ou Beta après elles, sont des générations plus anxieuses, tristes et enfermées dans la solitude ? Deux réponses semblent se dégager : premièrement, une rupture entre les attentes sociétales et la réalité. Et deuxièmement, internet et l’hyperconnexion.
Une rupture entre les attentes sociétales et la réalité
La première réponse peut se retrouver aussi chez les autres générations, comme la seconde si l’on cherche bien. Mais, parlons de la première. Les jeunes de la Gen Z, mais aussi de la Gen Y, peuvent ressentir un gros décalage entre leurs attentes sur leur avenir, les promesses faites quand ils étaient jeunes par leurs parents, avec la réalité de leur vie d’adulte.
Pour les parents de ces générations, les étapes de la vie semblaient plutôt simples : faire des études, trouver un emploi qui a du sens, se marier, acheter une maison, faire des enfants. C’est en tout cas ce que beaucoup de jeunes retiennent comme promesses. Alors, pour eux, la vie adulte devait être aussi simple.
Sauf que, entre temps, beaucoup de choses ont changé : les prix ont augmenté, trouver un travail est devenu compliqué, les bullshit jobs sont légion, acheter une maison n’est presque plus possible, et faire des enfants apparaît donc comme secondaire dans un monde difficile.
VOIR AUSSI : Le Gen Z ne veut plus travailler ? Mais, c’est quoi la génération z ?
Internet et l’hyperconnexion
Puis, seconde réponse : internet et l’hyperconnexion. Les Gen Y et Gen Z ont vécu soit le début de leur vie sans utiliser beaucoup internet, soit ont vécu presque tous leur vie avec internet. Dans tous les cas, les deux générations ont vécu la télévision et ses infos en continu, puis internet, là où les informations sont en accès libre.
Et, paradoxalement, le fait d’être hyperconnecté a tendance à déconnecter de la réalité, de l’instant présent, de pousser à l’anxiété constante, avoir l’impression de ne pas être assez productif, de ne jamais avoir assez de temps… Car, internet prend du temps d’attention, les réseaux font que nous sommes constamment sollicités au niveau du cerveau. Finalement, la Gen Z a l’impression de ne jamais être en pause, car même chez soi dans son lit, le téléphone les relit à l’infinité d’informations et aux autres.
Alors, non, la Gen Z n’est pas forcément plus triste qu’une autre génération. Mais, son mode de vie fait qu’elle demeure quand même une génération très anxieuse, notamment après le Covid, lorsque sa vie d’adulte débutante a été coupée net.
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