Close Menu
NuMedia.fr
    NuMedia.fr
    • Actualité
      • Société
    • Technologie
      • Réseaux sociaux
    • Business
      • Finance
      • Immobilier
    • Culture
      • Insolite
      • People
      • Spiritualité
    • Lifestyle
      • Relations
      • Mode
      • Animaux
      • Transport
    • Santé
    • Sport
    NuMedia.fr
    NuMedia » Société » Uberisation et gentrification : c’est quoi et pourquoi c’est un souci ?

    Uberisation et gentrification : c’est quoi et pourquoi c’est un souci ?

    21 août 20256 MinutesFanny JacobPar Fanny JacobAucun commentaire
    gentrify

    Dans un monde où les plateformes numériques redessinent le travail et où les centres-villes se parent de façades “instagrammables” pour classes aisées, deux mots sont devenus incontournables pour comprendre les bouleversements urbains et économiques : l’uberisation et la gentrification.

    À première vue, ces phénomènes semblent distincts : l’un touche au marché de l’emploi, l’autre à l’aménagement urbain. Mais derrière leurs différences se cache une même mécanique : la marchandisation des territoires et des individus.

    Sommaire

    • L’uberisation : quand le travail devient une application
    • Des avantages et des inconvénients pour les travailleurs
    • Gentrification : la lente métamorphose des quartiers populaires
    • L'exemple dans les séries Shameless et Yellowstone
    • Airbnb, un catalyseur invisible
    • Deux phénomènes, une même logique

    L’uberisation : quand le travail devient une application

    Le terme “uberisation” a fait son apparition en 2014, dans la bouche de Maurice Lévy (Publicis), pour désigner la révolution provoquée par Uber dans le secteur du transport. Aujourd’hui, il désigne un modèle économique plus large : la plateformisation du travail.

    Concrètement, les travailleurs passent par des applications pour trouver des missions ponctuelles : livraison avec Deliveroo, VTC via Uber, dépannage à domicile sur Stootie, micro-services sur Fiverr ou Malt. Ces travailleurs ne sont pas salariés, mais “indépendants”.

    Cela signifie que l’application emploie des travailleurs (qui certes ont leurs propres horaires) pour moins cher, sans congés payés, sans charges patronales (car ici, l’application n’est pas patron mais client).

    Les travailleurs n’ont pas non plus de protection sociale comparable à celle d’un contrat classique et ont une rémunération à la tâche, souvent variable et incertaine. Dans certains cas d’applications, certains trouvent que cela s’apparente à du salarié déguisé, sans ses avantages.

    D’un autre côté, l’autre problème de l’uberisation, c’est aussi cette forme de concurrence déloyale envers les services traditionnels (taxis, livraison par le restaurant, etc) : accès plus facile au service avec l’application, moins cher…

    uber

    Des avantages et des inconvénients pour les travailleurs

    Pour les plateformes, ce système est synonyme de flexibilité et d’agilité. Pour beaucoup de travailleurs, c’est une précarité structurelle. Selon une étude de la Dares, environ 13 % des jeunes actifs déclaraient utiliser au moins une plateforme de ce type pour compléter leurs revenus, souvent en plus d’un emploi classique.

    Les défenseurs de l’uberisation mettent en avant la liberté de choisir ses horaires, de travailler où l’on veut et de cumuler plusieurs activités. Certains y voient un tremplin pour créer leur propre entreprise ou un revenu d’appoint bienvenu.

    Mais cette liberté a un prix : l’absence de stabilité. La concurrence est rude, les tarifs peuvent baisser du jour au lendemain, et l’algorithme décide souvent de la visibilité des travailleurs. Dans le secteur de la livraison, des enquêtes ont montré qu’un coursier en France pouvait gagner 7 à 10 euros nets de l’heure, avant frais (vélo, essence, assurance).

    Le problème n’est pas seulement économique : c’est aussi un changement culturel du rapport au travail, où l’activité devient un flux de micro-tâches gérées par des applications et des données, plus que par des contrats humains.

    Gentrification : la lente métamorphose des quartiers populaires

    La gentrification, elle, touche le territoire. Le mot vient de “gentry” (petite noblesse) et décrit le processus par lequel un quartier populaire est investi par des populations plus aisées, entraînant une hausse des prix et un changement de l’identité locale.

    Un exemple de gentrification (mais il y a plein de cas de figure) : Des artistes et étudiants s’installent dans un quartier abordable et un peu délabré. Leur présence et leur créativité attirent cafés, galeries et commerces branchés. Les classes moyennes supérieures arrivent, séduites par l’ambiance et les prix attractifs. Les loyers grimpent, les commerces traditionnels ferment, les habitants historiques sont peu à peu poussés dehors.

    À Paris, on peut citer Belleville, Ménilmontant ou la Goutte-d’Or. Et, à Marseille, le quartier Noailles subit depuis plusieurs années cette pression immobilière. À Barcelone, le centre historique a vu une explosion des locations touristiques type Airbnb, provoquant la fuite de milliers de résidents.

    gentrification

    VOIR AUSSI : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » : comprendre cette phrase

    L’exemple dans les séries Shameless et Yellowstone

    La série américaine Shameless a montré de façon presque documentaire la transformation d’un quartier populaire face à la gentrification. Dans les dernières saisons, le South Side de Chicago (fief des Gallagher) voit débarquer investisseurs et nouveaux habitants aux revenus plus élevés.

    Les maisons prennent de la valeur, les “hipsters” s’installent, et les voisins de toujours disparaissent. Fiona, personnage central, investit dans un immeuble pour profiter de la vague… mais devient elle-même actrice de ce processus, malgré son passé modeste.

    Notez qu’on a la même dynamique dans la série Yellowstone. Dans la ville non loin du ranch des Dutton, la gentrification est montrée dès le début. Les cowboys disparaissent peu à peu face aux investisseurs qui veulent faire du tourisme dans la vallée, face aux jeunes des villes qui débarquent en campagne pour imposer leur manière de vivre. Comme le dit Kayce dans la série, la gentrification, c’est « quand des gens partent de leur ville pour la transporter ailleurs ».

    Airbnb, un catalyseur invisible

    Impossible de parler gentrification sans évoquer le rôle d’Airbnb et d’autres plateformes de location courte durée. Dans des villes comme Lisbonne, Amsterdam ou Paris, la multiplication des meublés touristiques a contribué à raréfier l’offre de logements longue durée, faisant exploser les loyers.

    Des études municipales montrent que dans certains arrondissements parisiens, jusqu’à 15 % des logements sont désormais proposés à la location courte durée. Résultat, les habitants à revenus modestes doivent s’exiler en périphérie, allongeant les temps de trajet et réduisant la mixité sociale.

    gentrification societe

    VOIR AUSSI : Bullshit jobs : pourquoi votre travail n’a aucun sens

    Deux phénomènes, une même logique

    Si l’uberisation et la gentrification semblent appartenir à des sphères différentes, elles reposent sur la même logique. C’est-à-dire : flexibiliser les ressources (travailleurs ou logements) pour maximiser le rendement économique, externaliser les risques (charges sociales, entretien) vers les individus, et optimiser via la technologie (applications, données, algorithmes).

    Dans les deux cas, le marché devient l’arbitre principal, reléguant les logiques de solidarité, de stabilité et de droit commun au second plan.

    Et dans les deux cas, l’impact social est colossal. Premièrement, la précarisation (multiplication des emplois instables et mal protégés), la segmentation urbaine (séparation croissante entre quartiers riches et pauvres) et la perte de lien social (disparition des commerces traditionnels, anonymat accru).

    Il y a aussi une sorte de pression psychologique, comme la nécessité de “se vendre” en permanence, que ce soit comme travailleur indépendant ou comme quartier “attractif”. À long terme, cela accentue les fractures sociales et réduit la mobilité sociale : il devient plus difficile de gravir l’échelle économique ou de se maintenir dans son quartier d’origine.

    Notez cet article

    NuMedia est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :

    Suis-nous sur Google ⭐➡️
    Partager Facebook Twitter LinkedIn WhatsApp
    Avatar photo
    Fanny Jacob
    • Site web
    • X (Twitter)
    • Instagram

    Rédactrice web amoureuse des animaux, spécialisée dans nos compagnons à poils, dans la psycho et dans la spiritualité. On m'appelle aussi Eleysiss.

    Articles similaires

    immeuble hlm habitation aire de jeux enfants

    Quels sont les 3 types de logements sociaux ?

    funiculaire lisbonne portugal

    Retraite au Portugal : les avantages et inconvénients à savoir avant de partir !

    travailler 70 ans

    Travailler jusqu’à 70 ans : Les avantages et les inconvénients

    Quels sont les pays européens dans lesquels la capitale n’est pas la plus grande ville ?

    A  quoi sert un nettoyeur vapeur ?

    Les nouveaux modes de livraison alternatifs

    Focus sur les modes de livraison alternatifs

    Laisser une réponse Annuler la réponse

    Derniers articles Actualité & Société
    gentrify
    Uberisation et gentrification : c’est quoi et pourquoi c’est un souci ?
    faire pain
    Recettes faciles et rapides de la pâte à pizza, pâte à pain, pâte feuilletée et pâte brisée
    aeroport voyage
    Les objets qu’on n’a pas le droit de ramener de voyage
    Articles populaires Actualité & Société
    premier mari Anne-Sophie Lapix
    EXCLU Avant Arthur Sadoun, qui était le mystérieux premier mari d’Anne-Sophie Lapix ?
    circulation-permis-de-conduire-jeune (1)
    Pourquoi les jeunes ne veulent plus passer leur permis de conduire ?
    photo kurt cobain biggie (2)
    Avec quel guitariste Kurt Cobain était-il dans la photo originale ?
    Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d'autres addictions
    Peut-on aller aux Alcooliques Anonymes pour d’autres addictions ?
    poubelles pas videes (1)
    Pourquoi vos poubelles n’ont pas été vidées par les éboueurs ?
    Qu'est-ce que l'éthanol et à quoi ça sert ? Carburant, alcool, chimie...
    Qu’est-ce que l’éthanol et à quoi ça sert ? Carburant, alcool, chimie…
    refuser ateliers formations pole emploi (1)
    Pôle Emploi atelier obligatoire : est-ce grave de refuser leurs ateliers et RDV ?
    Facebook X (Twitter)
    © 2025 NuMedia.fr, le Média Numérique |À propos de NuMedia | Plan du site numedia | Contact & Mentions légales

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Enter pour effectuer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.