Un CDI, c’est souvent perçu comme le Graal du salarié. Mais que faire si, une fois la signature posée, le doute s’installe ? Peur de s’être trompé, meilleure offre ailleurs, ou simple angoisse post-engagement : peut-on vraiment revenir en arrière après avoir signé un contrat à durée indéterminée en France ? Puis-je me rétracter après avoir signé un CDI ?
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Mauvaise nouvelle : la rétractation n’existe pas
Contrairement à certains contrats commerciaux (comme un achat à distance), le droit du travail français ne prévoit aucun délai de rétractation pour un CDI. Autrement dit : une fois que vous avez signé, vous êtes engagé, même si vous n’avez pas encore commencé à travailler.
Cette absence de droit au « changement d’avis » repose sur un principe simple : la signature vaut engagement des deux parties. L’employeur s’engage à vous embaucher, et vous, à venir travailler à la date prévue. Mais, il existe plusieurs manières de se retirer proprement sans tout casser.
Se rétracter après signature d’un CDI : avant la prise de poste, prévenir au plus vite
Si vous n’avez pas encore commencé à travailler, la loi ne prévoit pas formellement de « rétractation », mais vous pouvez refuser d’honorer le contrat avant son exécution. En pratique, cela revient à rompre le CDI avant son entrée en vigueur.
Aucune procédure officielle n’est fixée, mais la bonne conduite consiste à informer l’employeur immédiatement, par écrit (mail ou courrier). Vous devez expliquer les raisons du désistement avec tact (exemples : changement de situation personnelle, autre proposition, etc.) Surtout, veillez à vous excuser du désagrément et évitez tout silence radio.
Notez que si le contrat précisait une date de prise de fonction, il n’a d’effet qu’à partir de ce jour-là. Tant que vous n’avez pas commencé à travailler, vous ne pouvez pas être accusé d’abandon de poste, mais l’employeur peut éventuellement réclamer des dommages et intérêts en cas de préjudice prouvé (exemples : remplacement urgent, dépenses engagées). En pratique, cela reste rarissime.

VOIR AUSSI : Combien d’heures faut-il travailler pour toucher le chômage en France ?
Après avoir commencé : la période d’essai
Une fois le poste démarré, la seule voie de sortie rapide, c’est la période d’essai. C’est justement sa fonction : permettre à l’un comme à l’autre de « tester » la collaboration avant l’engagement définitif.
Pendant cette période, vous pouvez rompre le contrat à tout moment, sans justification, à condition de respecter un délai de prévenance : 24 heures si vous êtes là depuis moins de 8 jours ou 48 heures si vous avez travaillé plus de 8 jours.
Là encore, un mail ou une lettre suffit. C’est légal, propre, et sans conséquence sur vos droits (notamment le chômage, si vous avez travaillé au moins 65 jours ailleurs avant).
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