Le syndrome de Cushing est une maladie qui entraîne divers symptômes physiques et qui est profondément liée au stress excessif ou pathologique, mais aussi à une tumeur située dans le cerveau. Voici comment la reconnaître alors que ce syndrome fait souvent l’objet d’une importante errance médicale.
Qu’est-ce que le syndrome de Cushing ?
Actuellement, il est presque impossible de dire combien de personnes souffrent du syndrome de Cushing. Pour cause, peu d’études en parlent, peu de scientifiques se penchent sur la question et finalement cette maladie difficile à diagnostiquer et difficile à traiter fait souvent l’objet d’une forte errance médicale.
Une maladie hormonale
Comme pour l’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui sont également victimes d’errance médicale (difficulté de diagnostic, méconnaissance médicale), le syndrome de Cushing (MC) est une maladie hormonale, soit une affection endocrinienne. Dans le cas du MC, des hommes peuvent aussi être touchés.
Contrairement au SOPK (1 femme sur 10) ou à l’endométriose (1 femme sur 10 aussi), cette maladie est considérée comme rare (on estime à 2 personnes sur 1 million), mais il se peut que les chiffres soient plus importants que nous le pensons justement à cause de l’errance médicale. Beaucoup de médecins prêtent les symptômes ressentis à une autre maladie ou à un simple stress et donc le MC n’est pas toujours envisagé.
De l’anxiété et une tumeur bénigne
Concrètement, de quoi on parle ? En fait, ce syndrome est causé par le stress intense et par la présence d’un adénome (tumeur bénigne) à l’hypophyse. Comme tous les syndromes, le seul traitement à cette maladie est le traitement individuel de chaque symptôme. Néanmoins, dans le cas du MC, il est aussi possible d’agir sur la tumeur pour endiguer la maladie.
En fait, les personnes atteintes de cette maladie, principalement les anxieux, sont affectés par divers symptômes physiques et à un état de stress permanent. Plus précisément, les gens qui en souffrent sont le plus souvent aussi atteint d’angoisse pathologique, de troubles anxieux ou encore d’autres affections comme la dépression, le syndrome de stress post-traumatique, l’anxiété sociale, l’anxiété généralisée, l’agoraphobie, etc. Et des symptômes physiques sont aussi notables.
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Quels symptômes accompagnent la maladie ?
Ces symptômes sont provoqués essentiellement par un excès de cortisol, l’hormone du stress. La surproduction de cette hormone est alors liée à la tumeur. Voici une liste de symptômes qui peuvent survenir :
Les symptômes les plus fréquents
- Une prise de poids inexpliquée, notamment au niveau du ventre. Le visage a tendance à s’arrondir, vous pouvez souffrir de rétention d’eau, prendre du poids, avoir des fringales, avoir du mal à perdre du poids. Vos muscles ont aussi tendance à fondre. L’inverse est plus rare, mais possible aussi, c’est-à-dire un amaigrissement.
- Des problèmes de peau. Votre peau peut devenir plus fragile, vous pouvez avoir plus facilement des boutons, de l’eczéma, plus d’allergies de la peau également. Des bleus peuvent apparaitre plus facilement aussi.
- Le système immunitaire est en baisse. Cela veut dire que vous avez tendance à tomber facilement malade, vous êtes plus sujet aux allergies aussi.
- De la fatigue. Vous pouvez être fatigué car cette maladie touche principalement les anxieux. Et les personnes anxieuses ont tendance à se fatiguer vite car leur cerveau tourne constamment et ne prend pas de vraie pause.
- La bosse du bison. Il s’agit de la bosse que vous pouvez avoir dans le haut du dos, au niveau de la nuque.
- Tous les symptômes qui accompagnent l’anxiété pathologique : difficultés de concentration, difficultés de locution, difficulté à savoir s’orienter dans l’espace, instabilité psychologique, irritabilité et sautes d’humeur, phobies, crises de panique, difficultés à respirer correctement, palpitations cardiaques…
Autres symptômes possibles
- Une pilosité excessive possible. Cela est un peu plus rare, mais il se peut que la maladie fasse pousser les poils plus vite, plus épais ou encore à des endroits improbables. L’inverse est aussi possible, vous pourriez devenir imberbe de certains endroits comme les bras.
- Des douleurs musculaires possibles, comme chez la majorité des anxieux.
- Une baisse de la libido ou l’inverse.
- Une fragilité des os avec une ostéoporose possible.
- Des troubles menstruels : absence de règles, retards de règles, infertilité…
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Comment diagnostique-t-on la maladie de Cushing ?
Le diagnostic de cette maladie, aussi appelée hypercorticisme, et qui touche les anxieux, est très difficile et long. La plupart des médecins généralistes ne connaissent même pas son existence, malheureusement.
Généralement, on conseille aux personnes qui ont ces symptômes ou certains des symptômes de se trouver vers un endocrinologue ou d’en parler directement à leur médecin traitant. Le diagnostic se fait en prenant des mesures de la cortisolurie. La concentration en ACTH est examinée, un test à la CRH peut aussi être réalisé, ainsi qu’une IRM.
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Voici les traitements possibles
Quels sont les traitements à cette maladie qui touche les anxieux ? Comme nous vous l’avons dit, le syndrome ne peut se traiter qu’en traitant chaque symptôme. Cela implique de traiter la prise de poids en équilibrant son alimentation, par exemple, mais cela implique aussi un suivi médical et un suivi psychologique.
Il est aussi possible de faire du kiné pour les douleurs musculaires, de prendre des antihistaminiques pour les allergies, ou encore de traiter l’ostéoporose. Dans tous les cas, cela doit être additionné à un suivi psychologique ou psychiatrique pour traiter la source du stress, c’est primordial car cela peut réduire un peu l’excès de cortisol.
Néanmoins, cet excès de cortisol n’est pas lié qu’à la dimension psychologique, mais aussi à votre cerveau, plus précisément à sa tumeur. C’est pour cette raison qu’il est également possible d’envisager une opération chirurgicale hypophysaire. Cela consiste en l’ablation de l’adénome hypophysaire corticotrope. Attention, cette opération est très délicate.
Il existe aussi des traitements autres comme les traitements médicamenteux ou la radiothérapie. Le traitement adéquat sera décidé en accord avec votre médecin.
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