En France, les tueuses en série constituaient environ 14 % des tueurs en série, le reste serait des hommes. Mais, d’après plusieurs experts, il se pourrait qu’elles soient finalement plus nombreuses que cela. Pourquoi ? Parce que, dans l’histoire criminelle du pays, il s’avère que les femmes seraient majoritairement plus subtiles que les hommes en termes de crimes. En bref, elles seraient davantage discrètes et se feraient moins attraper. Et il semble, d’après l’expert Clive Boddy, que les femmes psychopathes soient également bien plus nombreuses qu’on le pense, pour la même raison.
La psychopathie, une affaire d’hommes seulement ?
Un psychopathe, c’est une personne atteinte d’une maladie mentale appelée la psychopathie. Cette maladie se caractérise généralement par un fort déséquilibre psychologique avec des tendances asociales mais sans déficit intellectuel. Beaucoup de personnes qui en souffrent ont peu d’empathie, peu de sentiments, et ont parfois du mal à faire la différence entre le bien et le mal.
« Les psychopathes recherchent l’argent, le pouvoir et le contrôle », estime le Dr Clive Boddy, de l’Université Anglia Ruskin. Le médecin est spécialisé dans l’étude de la psychopathie dans le cadre des entreprises.
Interrogé par The Guardian, l’expert assure que, dans l’imaginaire collectif, le psychopathe est le plus souvent décrit comme un homme aux tendances maniaques, perverses, sociopathe, qui s’en prend le plus souvent aux femmes sans défense. Mais, on pense très peu à la psychopathie féminine, pourtant tout aussi dangereuse.
Les femmes psychopathes bien plus discrètes et subtiles
Les femmes psychopathes sont, dans la croyance populaire, bien moins présentes que les psychopathes hommes. Mais, pour de nombreux chercheurs dont le Dr Clive Boddy, ce ne serait qu’une façade. Les femmes atteintes de psychopathie ou de manque sévère d’empathie seraient bien plus nombreuses qu’on ne le pense. Elles pourraient même surpasser le nombre d’hommes atteints.
« Le comportement des psychopathes féminines semble assez subtil et moins évident que celui des psychopathes masculins et, par conséquent, elles ne sont pas autant reconnues », explique le médecin.
Souvent, ces femmes passent alors entre les mailles du filet. On ne les voit pas comme psychopathes, elles ne transparaissent pas et se font moins remarquer.
« Un nombre limité mais croissant de preuves décrit les femmes psychopathes comme étant enclines à exprimer leur violence verbalement plutôt que physiquement, la violence étant de nature relationnelle et émotionnelle, plus subtile et moins évidente que celle exprimée par les psychopathes masculins », ajoute le médecin.
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Trop peu d’études incluant des femmes
L’erreur vient de plusieurs choses. Notamment, le manque d’études réelles sur la psychopathie chez les femmes et en comparaison aux hommes. Il y a beaucoup plus d’études sur le sujet impliquant des hommes. Mais aussi, les différents tests pour déterminer la psychopathie chez une personne sont assez obsolètes et se concentrent bien plus sur les hommes que sur un mode de fonctionnement plus féminin.
« C’est presque un pour un », a déclaré le médecin chez The Guardian, expliquant que les femmes atteintes seraient potentiellement aussi nombreuses que les hommes atteints.
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