L’idée d’un échange de bébés à la maternité semble sortir d’un film. Pourtant, cela arrive. Rarement, mais assez pour que la justice s’en mêle, que des parents témoignent… et que certains enfants grandissent sans être avec leur famille biologique. En France, combien de cas sont recensés ? Peut-on savoir si cela nous est arrivé ? Et quelles sont les chances réelles que cela se produise ?
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Bébés échangés à la naissance : combien de cas recensés en France ?
Les autorités françaises ne publient pas de données officielles précises, mais selon les estimations issues de la littérature médicale et judiciaire, environ 12 cas avérés ont été recensés en France entre 1950 et 2020.
Certains experts estiment qu’il pourrait y avoir 1 échange de bébés pour 1 million de naissances. Cela représenterait 1 à 2 cas tous les 10 ans en moyenne, parfois découverts des décennies plus tard.
Le plus célèbre cas français est celui de Sophie Serrano, échangée à Grasse en 1994, révélé en 2010 par un test ADN. Les familles ont été indemnisées à hauteur de 1,88 million d’euros.
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Quelles sont les causes de ces échanges ?
Les erreurs se produisent dans les premières heures de vie, lors de la mise en couveuse (bébé séparé de la mère), ou encore lors du bain, du change ou des soins. Ce peut aussi être pendant un transfert entre services ou maternités, ou à la suite d’une mauvaise lecture ou la perte du bracelet d’identification.
Les erreurs sont quasi impossibles aujourd’hui, grâce aux protocoles renforcés : bracelets électroniques, étiquettes codées, contrôle croisé entre agents de santé.
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Comment savoir si on a été échangé à la naissance ?
Parmi les seuls moyens fiables pour savoir si vous faites partie des bébés échangés à la naissance, il y a notamment le test ADN. Il faut faire un test ADN avec vos parents pour savoir si ce sont bien vos géniteurs.
On peut aussi être alerté à la suite d’anomalies médicales ou génétiques (groupes sanguins incompatibles, maladies génétiques impossibles selon les gènes des parents).
Et, on peut aussi se poser la question en cas de soupçons liés à des différences physiques marquées, mais ce critère reste subjectif.
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