En 2025, une prédiction audacieuse de Stephen Hawking formulée il y a 50 ans s’est concrétisée. Des chercheurs viennent d’observer un événement exceptionnel qui correspond exactement à l’une des hypothèses les plus ambitieuses du physicien britannique. La détection révolutionnaire d’ondes gravitationnelles ouvre une nouvelle ère dans l’étude des trous noirs et, plus largement, de l’univers.
Signal « GW250114 », une trouvaille inédite
La collaboration internationale LIGO-Virgo-KAGRA a annoncé avoir capté un signal inédit, baptisé GW250114, comme nous le lisons ici.
Ce signal confirme le théorème des aires proposé par Hawking en 1971 : après la fusion de trous noirs, la surface de l’horizon des événements ne peut jamais diminuer, elle ne peut que croître ou rester constante.
L’événement observé impliquait la collision de deux trous noirs, chacun pesant entre 30 et 35 fois la masse du soleil, situés à plus d’un milliard d’années-lumière.
Lors de leur fusion, ils ont donné naissance à un trou noir unique d’environ 63 masses solaires, tournant à une vitesse vertigineuse de près de 100 rotations par seconde.
Grâce aux nouvelles technologies de détection, les scientifiques ont mesuré avec une précision inédite l’aire et la rotation des trous noirs, vérifiant ainsi les calculs de Stephen Hawking. L’horizon du nouveau trou noir dépassait clairement la somme des surfaces des deux trous noirs originels.

Une conciliation entre relativité générale et mécanique quantique ?
Le théorème de Hawking, révolutionnaire en 1971, proposait que l’horizon des événements, la limite au-delà de laquelle rien, même la lumière, ne peut s’échapper, augmente après la fusion des trous noirs. Cette idée a des implications fondamentales pour tenter de concilier relativité générale et mécanique quantique, deux piliers de la physique qui semblent souvent irréconciliables.
Les observations confirment également les prédictions de Roy Kerr, qui avait démontré que les trous noirs peuvent être décrits entièrement par deux paramètres : leur masse et leur rotation. Ces résultats soulignent la simplicité élégante qui sous-tend ces objets pourtant extrêmes et mystérieux.
Depuis la première détection d’ondes gravitationnelles en 2015, plus de 300 signaux ont été enregistrés. Pourtant, GW250114 se distingue comme le plus net et le plus précis jamais capté. Les chercheurs décrivent ce signal comme un « murmure devenu cri », illustrant ainsi la clarté et la force de cette signature cosmique.

VOIR AUSSI : Et si nous existions à deux endroits à la fois comme dans Stranger Things ? Une théorie un peu folle
Une grande découverte pour notre compréhension de l’univers
L’astrophysicien Maximiliano Isi, du Flatiron Institute, résume alors l’importance de la découverte : « C’est la première fois que nous constatons aussi clairement que les trous noirs peuvent être caractérisés uniquement par leur masse et leur spin. C’est exceptionnel« .
Cette confirmation ne se limite donc pas à valider une hypothèse vieille d’un demi-siècle : elle ouvre la voie à une exploration plus profonde des mystères de l’univers et de la nature fondamentale de la réalité.
NuMedia est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :






