Non, la Terre n’a pas soudainement gagné une deuxième lune… mais presque. Les chercheurs de la NASA viennent de confirmer la présence d’un nouvel astéroïde, baptisé 2025 PN7, qui ferait presque comme si la Terre avait deux lunes. Un objet qui partage notre orbite autour du soleil.
« Deux lunes » pour la Terre ?
Contrairement à notre satellite naturel, cette « quasi-lune » n’est pas gravitationnellement liée à la Terre. Elle suit simplement un trajet parallèle, comme si elle nous accompagnait à distance. D’après les calculs de l’agence spatiale américaine, 2025 PN7 se déplace sur la même orbite solaire que nous, en oscillant lentement d’un côté et de l’autre de notre planète.
Découvert cet été par l’observatoire Pan-STARRS, à Hawaï, l’astéroïde mesure à peine 19 m de diamètre, soit la taille d’un immeuble de six étages. Il ne s’agit donc pas d’un géant cosmique, mais plutôt d’un petit éclat de roche qui, par un heureux hasard, croise notre route depuis des décennies.
Un compagnon qui nous suit depuis les années 50
Les simulations de la NASA montrent que 2025 PN7 gravite autour de nous depuis la fin des années 1950, probablement depuis 1957.
Il ne tourne pas autour de la Terre comme la lune, mais se déplace en tandem, dans une sorte de danse orbitale qui l’amène parfois à s’éloigner jusqu’à 11 millions de km, avant de se rapprocher à environ 2,5 millions de km. Pour comparaison, notre lune se situe à environ 384 000 km.
Autrement dit, ce corps céleste se trouve entre 10 et 40 fois plus loin que notre satellite habituel. Pas étonnant qu’il soit resté invisible jusqu’ici : seuls les télescopes les plus puissants peuvent l’apercevoir.
VOIR AUSSI : Pourquoi la lune ne tombe pas sur la terre + 7 faits sur notre satellite naturel
Un fragment du passé du système solaire ?
Selon les astronomes, ces « quasi-lunes » sont des objets rares et précieux. Elles pourraient contenir des indices sur la formation du système solaire. Certaines viendraient de la ceinture d’astéroïdes, d’autres seraient des fragments arrachés à la lune après d’anciennes collisions spatiales.
Carlos de la Fuente Marcos, chercheur à l’Université Complutense de Madrid, a expliqué au site Live Science que la découverte tardive de 2025 PN7 s’explique facilement : « Cet astéroïde est minuscule, peu lumineux, et il se trouve souvent dans des zones du ciel difficiles à observer depuis la Terre. Ce n’est donc pas étonnant qu’il soit passé inaperçu pendant si longtemps », lit-on ici.
Pas de danger pour la Terre
Rassurez-vous : ce nouveau compagnon ne représente aucune menace. Les calculs de trajectoire montrent que 2025 PN7 ne croisera jamais la route de notre planète. Il continuera simplement à « flotter » dans notre voisinage, avant de reprendre sa liberté autour de 2083, lorsque son orbite se décalera à nouveau.
Contrairement aux « mini-lunes », ces petits astéroïdes qui ne restent capturés que quelques mois ou années, les « quasi-lunes » peuvent partager notre orbite pendant plusieurs décennies, voire des siècles.
2025 PN7 appartient donc à cette catégorie de compagnons célestes discrets et fascinants, trop petits pour faire la une des journaux, mais suffisamment singuliers pour nous rappeler que la Terre n’est jamais vraiment seule dans l’espace.
NuMedia est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :






