C’est une réalité qui dérange, mais qui est pourtant inévitable : les réserves de pétrole s’épuisent. Dans environ 25 ans (peut-être plus, peut-être moins), selon les estimations optimistes, le pétrole bon marché sera de l’histoire ancienne. Faut-il paniquer ? Pas forcément. Mais il serait temps de se poser les bonnes questions.
Car soyons honnêtes : nous avons construit toute notre civilisation sur l’or noir. Transport, agriculture, industrie, électricité, plastiques… Le pétrole est partout. Alors, quand il viendra à manquer, que fera-t-on ?
Sommaire
Le déclin du pétrole, une évidence mathématique (malheureusement)
Aujourd’hui, nous consommons environ 100 millions de barils par jour. On a déjà brûlé la moitié des réserves connues, et l’extraction devient de plus en plus difficile (et coûteuse).
Certains optimistes pensent que nous découvrirons de nouveaux gisements. Mauvaise nouvelle : les découvertes de pétrole sont en chute libre depuis les années 1960. Nous avons déjà exploité les champs les plus accessibles, et les alternatives (pétrole de schiste, sables bitumineux) sont chères, polluantes et limitées.
Ajoutez à cela la pression environnementale, et vous obtenez un cocktail explosif : non seulement le pétrole va devenir rare, mais il sera aussi de plus en plus cher et difficile à justifier écologiquement.
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Les alternatives au pétrole : lesquelles sont crédibles ?
Quand on parle de remplacer le pétrole, il ne s’agit pas seulement d’alimenter nos voitures, mais de repenser toute notre société. Voyons les solutions les plus plausibles.
1. L’électrique : le faux sauveur ?
Les voitures électriques sont présentées comme l’avenir, mais elles reposent sur des batteries gourmandes en métaux rares (lithium, cobalt, nickel). L’extraction de ces ressources pose des problèmes écologiques et géopolitiques majeurs.
L’électrique est une transition, pas une solution durable. Toutefois, on peut imaginer que cela remplacera le pétrole pour remplacer les carburants, mais il faudra accélérer le processus et peut-être revoir le système des batteries.
2. L’hydrogène : promesse ou mirage ?
L’hydrogène est souvent présenté comme l’énergie du futur, mais il y a un hic : il n’existe pas à l’état naturel et doit être produit. L’hydrogène « vert » (issu des énergies renouvelables) est encore trop coûteux, et son transport pose des défis techniques énormes.
3. Le nucléaire : incontournable mais controversé
Le nucléaire a le mérite d’être stable, puissant et relativement propre en CO2. Mais il traîne une image négative et pose le problème des déchets radioactifs. Les réacteurs de nouvelle génération et la fusion nucléaire pourraient changer la donne, mais on n’y est pas encore.
4. La sobriété énergétique : et si on arrêtait de gaspiller ?
Réduire la consommation plutôt que chercher à tout prix à remplacer le pétrole, voilà une vraie alternative. Moins de transports inutiles, moins de plastique, des circuits courts… Ce scénario demande une remise en question de nos modes de vie, et c’est sans doute là que réside la plus grande difficulté.
5. Le retour des énergies locales et renouvelables
Solaire, éolien, biomasse, géothermie… Elles ont toutes leurs limites (intermittence, coût d’installation), mais combinées, elles peuvent réduire notre dépendance au pétrole. L’avenir est peut-être dans un mix énergétique ultra-diversifié, adapté à chaque territoire.
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Le vrai défi : changer notre modèle économique ?
Soyons clairs : aucune technologie ne remplacera le pétrole à 100% sans efforts massifs. Il faut donc adapter notre modèle économique et social.
Cela implique par exemple, des transports plus intelligents (trains, covoiturage, villes plus compactes), ou encore une agriculture moins dépendante du pétrole (retour aux méthodes agroécologiques, réduction des intrants chimiques).
Une relocalisation de l’économie est aussi essentielle, selon nous (produire moins loin pour éviter des chaînes logistiques ultra-dépendantes du pétrole).
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