À 75 ans, est-on vieux ? C’est une question qui divise et fait réfléchir. Dans notre société, les perceptions de l’âge et du vieillissement ont énormément évolué au fil du temps. Autrefois, atteindre cet âge signifiait souvent être classé parmi les personnes âgées, un groupe que la société tendait à considérer comme moins actif, moins apte, voire en déclin. Mais est-ce vraiment le cas aujourd’hui ? Être vieux à 75 ans est-il une réalité ou une simple perception ancrée dans des stéréotypes dépassés ?
Sommaire
1. La perception du vieillissement, la clé de la réponse
Commençons par ce que disent les études sur la vieillesse. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le vieillissement commence officiellement à 60 ans.
Mais l’OMS précise également que l’âge n’est qu’un chiffre et que les différences individuelles sont immenses. On peut être en excellente santé à 75 ans et mener une vie pleine et active, tout comme on peut connaître des problèmes de santé plus tôt dans la vie.
Ainsi, on peut estimer que vous êtes vieux à partir de l’instant où le temps fait son œuvre, que vous souffrez (au niveau médical) du temps qui passe.
Au-delà des statistiques et de la santé, il y a la perception culturelle. Des jeunes de 16 ans vont peut-être avoir l’impression que 40 ans, c’est vieux. Mais, à 40 ans, vous aurez l’impression d’être dans la fleur de l’âge et que c’est à 75 ans, qu’on est une personne âgée.
La société tend à voir les 75 ans comme un âge avancé, mais cela est en grande partie lié à des représentations sociales qui ne reflètent pas nécessairement la réalité de chacun.
Nous sommes dans une époque où la durée de vie moyenne s’allonge et où les seniors sont de plus en plus nombreux à participer à la vie active, à voyager, à se lancer dans des projets ou à vivre des passions. Est-on alors vraiment « vieux » à 75 ans, ou est-ce que notre conception du vieillissement n’a pas encore tout à fait évolué ?
Cela dit, il serait irréaliste de nier que vieillir s’accompagne souvent de défis, notamment en matière de santé. À 75 ans, il est possible de commencer à ressentir certains signes de vieillissement, que ce soit des douleurs articulaires, des problèmes de mobilité, ou des difficultés à maintenir la même énergie qu’autrefois. Mais cela ne signifie pas nécessairement que l’on est « vieux » au sens traditionnel du terme.
Les progrès de la médecine permettent aujourd’hui de mieux gérer ces difficultés. Les traitements médicaux sont plus avancés, les interventions chirurgicales plus précises, et les soins préventifs plus accessibles. Tout cela permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé. La véritable question n’est donc pas tant de savoir si l’on est vieux à 75 ans, mais plutôt de savoir comment vieillir dans les meilleures conditions possibles.
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2. Vieillir ne veut plus dire arrêter de vivre
Avec les progrès de la médecine et une meilleure compréhension des besoins de santé et de bien-être, l’âge de 75 ans n’est plus ce qu’il était il y a quelques décennies. De plus en plus de personnes de cet âge sont en excellente forme, tant physiquement que mentalement.
Prenez l’exemple de ces personnalités connues qui continuent d’exceller dans leur domaine bien au-delà de cet âge. Des artistes, des écrivains, des entrepreneurs, des sportifs… Leur réussite prouve que l’âge ne doit pas être une barrière.
Le vieillissement est souvent associé à un ralentissement des capacités physiques ou mentales, mais cela n’est pas une fatalité. De nombreuses études montrent que l’activité physique et intellectuelle, une bonne alimentation, et des relations sociales actives contribuent à maintenir un corps et un esprit en bonne santé, même à un âge avancé.
Les exemples concrets sont nombreux. Pensez à Clint Eastwood, qui continue de réaliser et de jouer dans des films à plus de 90 ans. Ou à Jane Fonda, actrice et militante, qui reste extrêmement active dans ses combats pour l’environnement et les droits sociaux.
Ces exemples montrent bien que vieillir n’a rien à voir avec l’arrêt de la vie. Cela dépend en grande partie de l’attitude, des habitudes de vie, et du contexte social dans lequel on évolue.
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3. L’importance du mental et de la perspective pour rester « jeune »
Une autre dimension essentielle de cette discussion est la perception que chacun a de son propre âge. Il est bien connu que l’attitude mentale joue un rôle crucial dans le vieillissement.
Certaines personnes se sentent vieilles à 50 ans parce qu’elles sont persuadées que leur vie ralentit ou qu’elles ne sont plus capables de faire ce qu’elles faisaient avant. D’autres, au contraire, voient chaque année comme une nouvelle opportunité d’apprendre, de découvrir et de profiter de la vie.
Cette attitude mentale est souvent le facteur déterminant entre ce que l’on appelle « bien vieillir » et ce que l’on associe à un vieillissement négatif.
La capacité à rester curieux, à s’adapter aux changements, à garder un sens de l’humour et à maintenir des liens sociaux forts est souvent ce qui permet de rester jeune d’esprit, même à 75 ans et au-delà.*
Finalement, la question de savoir si l’on est vieux à 75 ans est subjective. Pour certains, cet âge peut signifier une transition vers une phase de vie plus calme, où l’on se concentre sur des activités moins intenses mais tout aussi enrichissantes. Pour d’autres, 75 ans est simplement un autre chiffre dans une vie qui reste dynamique et pleine de nouvelles expériences.
La société elle-même commence à redéfinir ce que signifie être vieux. Les seniors d’aujourd’hui voyagent, s’impliquent dans des activités culturelles, utilisent les technologies modernes, et continuent souvent à travailler, que ce soit par passion ou nécessité.
Dans ce contexte, l’idée que 75 ans marque le début de la « vieillesse » semble de plus en plus dépassée. Ce n’est qu’une question de perception. Donc, non, vous n’êtes pas forcément vieux à 75 ans.
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