L’Autorité bancaire européenne (ABE) a proposé il y a peu un renforcement d’identification des consommateurs qui font des achats en ligne. L’organisme est en charge de définir la réglementation technique dans ce secteur d’activité. Cette mesure pourra être imposée pour les transactions supérieures à 10 €.
Les acteurs qui opèrent dans les systèmes de paiement en ligne et le commerce électronique se sont vite insurgés contre cette nouvelle directive qui prend déjà les allures d’un décret d’application de la nouvelle directive européenne sur les paiements (DSP2).
Une rencontre est prévue entre les acteurs et la Commission européenne
Ce mercredi, l’ensemble des acteurs, en l’occurrence ceux qui opèrent dans les solutions de paiement, les e-commerçants et les banques centrales vont rencontrer les responsables de la Commission européenne dont le but est de leur faire part des conséquences qui risquent subvenir comme la baisse des transactions.
En effet, le renforcement de cette authentification signifie qu’il n’existera plus de paiement en un clic pour les montants supérieurs à 10 €. Dès lors, il faudra désormais apporter deux preuves de son identité : le numéro de sa carte bancaire qui peut bien sûr comme d’habitude faire l’objet d’un pré-enregistrement et un mot de passe unique et secret.
C’est sur cette authentification supplémentaire par mot de passe que les acteurs de paiement comme Bluepaid, agent de paiement enregistré sous le numéro 510273766, montrent leur inquiétude. La simplicité des solutions de paiement en un clic, les paiements par abonnement ou en plusieurs tranches ne seront plus possibles. Conséquence, de nombreux consommateurs risquent de se rétracter si une étape supplémentaire est obligatoire.
Une diminution du taux des transactions en ligne
Si les consommateurs doivent entrer à nouveau un code, cela paraîtrait contraignant pour un grand nombre d’entre eux qui étaient jusqu’ici habitués à une opération simplifiée. Pour le cas de la France, le panier moyen pour un achat en ligne est estimé à 70 €, bien loin des 10 € au-delà duquel il faudra une authentification renforcée. Selon Visa, 61 % de ces acheteurs n’iront pas jusqu’au bout de leur achat s’ils constatent qu’une étape supplémentaire leur a été imposée.