En rénovant une maison à Thiers, dans le Puy-de-Dôme, Bertrand Vieuge et son frère Jean-Robert ont fait une découverte intrigante dans le grenier : une lettre datant de 1801. Ce document ancien, remarquablement bien préservé malgré ses deux siècles d’existence, aurait été faite par un soldat à destination d’un compagnon d’armes hospitalisé.
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La lettre découverte 200 ans plus tard dans un grenier
Bertrand, âgé de 24 ans et travaillant dans l’aéronautique, avait récemment acquis cette maison pour se rapprocher de son frère aîné. Lors de travaux de rénovation, c’est en brossant les poutres du grenier que Bertrand a remarqué un objet coincé dans une fissure.
Il s’agissait d’une lettre, soigneusement pliée, écrite à la plume et protégée par le bois. « Ce qui nous a frappés, c’est son état quasi intact », s’étonne-t-il, en notant que le papier n’était ni déchiré ni abîmé, mais simplement jauni par le temps.
Grâce à un cachet mentionnant « 14 Nivôse an IX » (soit le 4 janvier 1801), les deux frères ont pu dater la lettre. Après l’avoir minutieusement dépliée et lue, ils ont conclu qu’elle avait été rédigée par un jeune conscrit enrôlé dans l’armée du Rhin.
Ce dernier écrirait à un certain Charles-Laurent Bernard, hospitalisé, pour lui conseiller de prolonger son séjour à l’hôpital « aussi longtemps que possible ».
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Un échange écrit entre deux soldats de l’armée française
Le courrier relate également les craintes de l’auteur face aux combats, tout en faisant état de son équipement, mentionnant notamment son « casque », son « sabre » et sa « culotte ».
Jean-Robert Vieuge, militaire de carrière âgé de 35 ans, décrit le ton de la lettre comme à la fois empreint de camaraderie et de respect. L’expéditeur multiplie les mots d’affection envers son destinataire, le vouvoyant tout au long du texte.
Les frères, ravis de cette découverte inattendue, souhaitent préserver ce témoignage du passé. Ils projettent d’encadrer la lettre sous verre pour pouvoir la lire des deux côtés, puis de l’exposer sous la poutre même où elle a été trouvée. « Cela restera un souvenir précieux, un lien tangible avec une époque révolue », confient-ils.
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