Voilà un sujet très peu abordé, car très tabou dans notre société : l’abus conjugal, ou le viol conjugal. Un phénomène relationnel qui semble très éloigné de chacun de nous et qui, pourtant, n’est pas si rare et passe même souvent inaperçu.
Qu’est-ce qu’un abus conjugal ou un viol conjugal ?
Un abus conjugal, ou viol conjugal, c’est une relation sexuelle non consentie au sein d’un couple, marié ou non. Dans la majorité des cas, les victimes sont des femmes, mais beaucoup d’hommes, qui osent encore moins en parler, en sont aussi victimes.
Concrètement, on parle de viol conjugal quand il y a un acte sexuel par pénétration (avec organes génitaux, digital ou autre) et d’abus conjugal quand il y a acte sexuel mais pas de pénétration. Dans les deux cas, l’un des deux partenaires n’est pas consentant. Le non-consentement peut se caractériser par plusieurs cas de figures.
Quelques exemples : l’un des deux partenaires n’a pas clairement dit « oui » et semble se forcer ; l’un des deux partenaires est en train de dormir ; l’un des deux partenaires est dans un état second (drogue, alcool, médicaments, etc) ; l’un des deux partenaires fait du chantage affectif pour obtenir un rapport sexuel (exemple : « si tu ne couches pas avec moi, j’irai voir ailleurs, tu n’es pas marrant(e), tu n’es pas un bon / une bonne époux/ épouse) ; l’un des deux partenaires se force à avoir des relations pour satisfaire son partenaire et/ou pour « remplir son devoir conjugal »….
Une vraie souffrance au quotidien et un sujet très tabou
Dans tous les cas, l’abus et le viol conjugal constituent une souffrance importante au quotidien et une source de traumatismes pour la victime. Beaucoup de couples, notamment dans les anciennes générations, vivent cela au quotidien sans pouvoir sortir de ce cercle vicieux.
D’autant que, c’est un sujet peu abordé car très tabou, dans la mesure où beaucoup de victimes ont honte mais sont aussi souvent non prises au sérieux. Prouver un viol conjugal est d’ailleurs très compliqué pour pouvoir porter plainte.
Car oui, un viol ou abus conjugal est un motif totalement légitime pour porter plainte, au même titre qu’un viol commis par une personne extérieure au couple. Ce genre d’abus demeure toujours puni d’environ 15 ans de prison, selon les cas, et donc même si l’auteur du crime est son compagnon ou sa compagne.
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Que faire ?
Comme le dit cet article, plus de 150 000 personnes auraient été victimes de violences conjugales en 2020. L’abus conjugal fait entièrement partie des violences conjugales. Mais, c’est un chiffre totalement sous-estimé dans la mesure où énormément de victimes ne parlent pas et ne portent pas plainte.
Si vous êtes victime, vous pouvez appeler le 17 (police), aller porter plainte auprès de votre gendarmerie ou commissariat, vous pouvez aussi appeler le 3919 qui est le numéro pour les femmes victimes de violences. Et vous pouvez aussi faire un signalement ici.
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