Le travail en France est encadré d’une main de fer, surtout lorsqu’il touche aux âges extrêmes de la vie active. Enfant, adolescent, adulte mûr ou senior, chaque tranche d’âge se heurte à des règles précises, parfois méconnues, souvent rigides. La question de l’âge pour entrer dans le monde professionnel, tout comme celle de l’âge pour en sortir, cristallise d’ailleurs des enjeux sociaux majeurs, entre protection, dignité et économie. Du coup, à quel âge peut-on travailler en France ? Réponse.
Voici l’âge auquel vous pouvez commencer à travailler en France
Dès 16 ans révolus, un jeune peut légalement travailler en France sans trop de contraintes. À cet âge, il est autorisé à signer un contrat de travail classique, que ce soit en contrat à durée déterminée, indéterminée ou même en alternance.
Toutefois, des protections spécifiques subsistent : interdiction d’exercer certains métiers dangereux, durée du travail limitée, travail de nuit encadré voire interdit.
Ces règles visent à éviter l’exploitation des jeunes et à garantir que leur activité professionnelle ne se fasse pas au détriment de leur santé ou de leur éducation.
Peut-on travailler dès l’âge de 14 ans ?
Mais le seuil réel peut descendre encore plus bas. Dès 14 ans, un mineur est autorisé à travailler, uniquement pendant les vacances scolaires. Il doit bénéficier d’un repos d’au moins la moitié de la durée des congés, ce qui revient à dire qu’un adolescent ne peut être employé que sur une période brève.
Les emplois proposés doivent être légers, ne pas mettre en danger sa santé ou son intégrité physique, et faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de l’inspection du travail. Travailler dans une épicerie de quartier, distribuer des journaux, donner un coup de main dans un camp de vacances : autant d’activités envisageables, sous étroite surveillance.
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Peut-on travailler avant 14 ans ?
Avant 14 ans, en revanche, la règle générale interdit tout travail rémunéré. Quelques rares exceptions existent pour les enfants artistes, mannequins ou acteurs de cinéma, mais elles nécessitent une autorisation administrative et judiciaire spécifique, avec des revenus bloqués sur un compte protégé jusqu’à la majorité. L’objectif reste invariable : éviter toute forme d’exploitation déguisée sous couvert de talent précoce.
Jusqu’à quel âge devrez-vous travailler ?
À l’inverse, lorsqu’on parle de la fin de la vie active, la France fixe un âge légal de départ à la retraite qui a suscité d’innombrables débats. Depuis la réforme de 2023, cet âge est progressivement repoussé à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968.
Concrètement, cela signifie qu’une personne née après cette date devra attendre ses 64 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, sauf exceptions spécifiques.
Cependant, l’âge de départ ne se résume pas à une seule borne fixe. Le système français prévoit des mécanismes de départ anticipé pour les carrières longues, les métiers pénibles, ou en cas d’invalidité.
Quelqu’un ayant commencé à travailler très jeune, dès 16 ans par exemple, peut dans certains cas partir dès 58 à 62 ans, sous réserve d’avoir cumulé suffisamment de trimestres cotisés. Par exemple, si vous avez commencé à 21 ans, vous pourrez peut-être partir à l’âge de 63 ans.
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Peut-on continuer le travail après l’âge légal ?
Si l’on choisit de continuer à travailler après l’âge légal, rien n’interdit de le faire. En France, il n’existe pas d’âge maximal au-delà duquel on serait forcé d’arrêter toute activité professionnelle. Seule la capacité physique et la volonté individuelle servent de limite.
De nombreux retraités cumulent ainsi pension et emploi à temps partiel, notamment dans l’enseignement, l’accompagnement scolaire ou des missions de conseil. Le cumul emploi-retraite est encadré par la loi, mais il permet une reprise d’activité sans limite d’âge à partir du moment où les conditions administratives sont respectées.
Reste une autre facette, plus sournoise : celle du licenciement pour inaptitude liée à l’âge. Si, légalement, l’âge ne doit jamais constituer un motif de licenciement, dans les faits, les seniors de plus de 55 ans rencontrent de lourdes difficultés pour conserver ou retrouver un emploi.
Le travail des plus de 60 ans est donc rare, non par interdiction, mais par précarisation progressive, voire par une forme de mise à l’écart implicite du marché du travail.
➡️ Bref, la France organise la vie professionnelle comme un couloir balisé : entrée autorisée par petites touches à partir de 14 ans, pleine ouverture à 16 ans, sortie théorique à 65 ans (ou moins selon les cas), avec la possibilité de prolonger sans limite si la santé et l’envie le permettent.
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