Les rumeurs couraient, c’est maintenant officiel : Donald Trump et Elon Musk vont collaborer au plus haut sommet de l’État. À peine réélu, Trump a offert à son ami milliardaire un rôle de choix dans son administration. Musk va diriger un tout nouveau ministère, au nom évocateur de « ministère de l’efficacité gouvernementale ». Sa mission ? Simplifier, optimiser et, soyons francs, couper dans les dépenses gouvernementales comme s’il gérait une startup.
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Elon Musk et Trump : deux alliés qui ne se cachent plus
Trump et Musk, c’est un duo de choc. Non seulement ils partagent leur goût pour les grands projets et les provocations, mais leur amitié remonte déjà à quelques années. Musk, qui a fait un passage remarqué sur scène aux côtés de Trump lors d’un meeting en octobre 2024, n’a jamais caché ses sympathies pour le candidat républicain.
Et depuis qu’il a racheté Twitter (désormais appelé X), leur alliance est encore plus visible. Grâce à lui, Trump a retrouvé une plateforme où il peut s’exprimer librement, après avoir été banni lors de son mandat précédent.
Musk ne s’est pas contenté de rendre Twitter accessible à Trump : la plateforme s’est même transformée en véritable soutien de campagne, avec des posts sponsorisés en faveur de Trump et une exposition qui n’aurait pas été possible autrement.
En clair, Musk a offert à Trump une scène numérique de choix pour toucher des millions d’électeurs, boostant ainsi son retour au pouvoir. Avec ce poste au sein du gouvernement, on franchit une étape supplémentaire dans cette alliance.
Le ministère de l’efficacité : Musk contre la bureaucratie ?
Alors, que va faire ce fameux ministère de l’efficacité gouvernementale ? Sur le papier, l’objectif est clair : Musk est là pour rationaliser le gouvernement et tailler dans la bureaucratie, un objectif que Trump a souvent vanté.
Un programme taillé sur mesure pour l’homme derrière Tesla et SpaceX, habitué à vouloir faire vite, bien et sans barrières inutiles. Il est question de revoir sérieusement l’organisation fédérale, avec des idées déjà annoncées comme la suppression du ministère de l’Éducation pour redonner plus de pouvoir aux États.
Musk devra donc transformer le gouvernement comme il l’a fait avec ses entreprises, en mettant l’accent sur l’efficacité et en éliminant ce qui est considéré comme « superflu ». Reste à voir comment cette stratégie s’adapte aux réalités politiques.
Une alliance qui suscite des questions
Bien sûr, tout cela n’est pas sans controverse. Musk est le patron de plusieurs entreprises, Tesla, SpaceX, sans oublier Twitter/X, qui dépendent parfois de contrats publics, notamment pour les projets spatiaux.
En dix ans, ses sociétés ont acquis de plus de 15 milliards de dollars en contrats fédéraux. Alors, diriger un ministère qui décide de l’utilisation des fonds publics tout en étant à la tête des grandes entreprises qui touchent ces mêmes fonds… disons que cela pourrait soulever quelques questions de conflit d’intérêts.
Pour l’instant, ni Trump ni Musk ne semblent s’en inquiéter. Trump a même déclaré que ce ministère allait aider à mieux utiliser « l’argent des contribuables ». Un message fort, qui pourrait séduire ceux qui estiment que le gouvernement gaspille leurs impôts.
En revanche, pour d’autres, cette concentration de pouvoirs pourrait être inquiétante : un ami milliardaire qui surveille l’argent public tout en bénéficiant de contrats gouvernementaux, ça ne laisse pas indifférent.
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Un gouvernement à la sauce tech ?
Trump semble vouloir apporter à la Maison-Blanche l’approche entrepreneuriale de Musk, celle qui ne craint ni les bouleversements ni les changements de cap radicaux. Avec ce nouveau poste, on imagine déjà un gouvernement qui se dote d’un style de gestion plus proche d’une startup que d’une administration classique.
Musk apportera-t-il des réunions de type brainstorming, des réformes en mode agile et des semaines de travail de 80 heures ? Peut-être. En tout cas, l’idée de cette « efficacité gouvernementale » à la sauce tech est pour le moins inédite.
Pour Musk, cette nouvelle aventure est un prolongement naturel de sa collaboration avec Trump. D’un côté, il continue à gérer ses entreprises et à s’imposer dans le monde de la tech, de l’autre, il a maintenant un pied dans les décisions politiques de la plus grande puissance mondiale. Certains y verront une belle opportunité d’innovation et de modernisation du gouvernement. D’autres, un mélange des genres qui pourraient conduire à des dérives.
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Trump et Musk : duo d’avenir ou cocktail explosif ?
Reste à savoir si cette alliance, qui fait déjà parler d’elle, tiendra ses promesses. Musk arrivera-t-il à imposer son style dans les rouages du gouvernement, ou se heurtera-t-il aux résistances bureaucratiques et politiques ? Et surtout, jusqu’où ira ce duo dans sa volonté de réinventer l’État ?Pour l’instant, une chose est sûre : entre Trump et Musk, l’année s’annonce animée.
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