Les cyberattaques ont marqué l’histoire du numérique, provoquant des pertes financières colossales, des fuites de données massives et des crises diplomatiques. Des hackers indépendants aux groupes organisés, ces attaques démontrent les vulnérabilités des systèmes informatiques, même les plus sécurisés. Revenons sur les 10 cyberattaques les plus incroyables de l’histoire, qui ont bouleversé le monde du cybercrime et de la cybersécurité.
Sommaire
Qui sont les principales cibles des cyberattaques ?
Les cyberattaques peuvent toucher n’importe qui. Néanmoins, certaines cibles sont particulièrement exposées en raison de la sensibilité des données qu’elles détiennent et de leur importance stratégique. Voici les principales victimes des cybercriminels :
- Les entreprises : grandesou petites, elles sont régulièrement ciblées par des cyberattaques visant à voler des données, demander des rançons ou perturber leur activité. Les secteurs les plus touchés sont les multinationales et les start-ups technologiques, car elles détiennent des innovations sensibles ;
- Les banques et institutions financières : les malfaiteurs s’en prennent à elles pour voler des informations bancaires et effectuer des transactions frauduleuses. Ils peuvent aussi infiltrer les systèmes via des attaques sophistiquées comme le phishing ciblé ;
- Les hôpitaux et institutions de santé : le secteur de la santé est devenu une cible privilégiée, notamment depuis la pandémie de COVID-19. Les hackers s’en prennent aux hôpitaux pour accéder aux données médicales sensibles et les revendre sur le dark web. Ils s’en servent aussi pour perturber les services d’urgence, mettant directement des vies en danger. Cela contraint donc les dirigeants à se soumettre et à donner aux hackers ce qu’ils veulent, souvent c’est une rançon avec une somme faramineuse.
Que faire en cas de cyberattaque ? La réponse selon le gouvernement :
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Stuxnet (2010) : le virus qui a saboté un programme nucléaire
Stuxnet est considéré comme la première cyberarme de l’histoire. Découvert en 2010, ce malware sophistiqué a été conçu pour cibler spécifiquement les centrifugeuses du programme nucléaire iranien. L’attaque aurait été orchestrée par les États-Unis et Israël dans le but de ralentir le développement de l’arme nucléaire iranienne.
Ce ver informatique s’est propagé via des clés USB et a modifié le fonctionnement des centrifugeuses en les accélérant jusqu’à leur destruction. Stuxnet a infecté plus de 200 000 ordinateurs et détruit environ 1 000 centrifugeuses, causant un retard important au programme nucléaire iranien.
Cette attaque a révélé le potentiel destructeur du cyberespace et a marqué le début de la cyberguerre moderne.
Découvrez l’histoire derrière Stuxnet dans cette vidéo :
WannaCry (2017) : le ransomware qui a paralysé le monde
En mai 2017, une vague massive de cyberattaques a secoué la planète avec le ransomware WannaCry. Ce logiciel malveillant exploitait une faille Windows connue sous le nom de EternalBlue. Ce dernier étant initialement découverte par la NSA et divulgué par le groupe de hackers Shadow Brokers.
En quelques heures, WannaCry s’est propagé dans plus de 150 pays, infectant plus de 200 000 ordinateurs dans des institutions clés. Nous pouvons, par exemple, citer les hôpitaux britanniques du NHS, des banques, des entreprises comme Renault et FedEx.
Une fois infectés, les ordinateurs affichaient un message exigeant une rançon en Bitcoin sous peine de voir tous les fichiers définitivement cryptés. Heureusement, un chercheur en cybersécurité a trouvé un « kill switch » qui a permis de stopper sa propagation.
Les pertes financières sont estimées à plusieurs milliards de dollars, et cette attaque a mis en lumière l’importance des mises à jour de sécurité.
En vidéo, la vérité sur WannaCry :
NotPetya (2017) : l’attaque déguisée en ransomware
NotPetya, apparu quelques mois après WannaCry, semblait être un simple ransomware. Cependant, il s’agissait en réalité d’un logiciel destructeur. Contrairement à un ransomware classique, il n’y avait aucun moyen de récupérer les données après le paiement.
L’attaque a commencé en Ukraine via une mise à jour infectée du logiciel de comptabilité MeDoc, utilisé par de nombreuses entreprises. En quelques heures, le virus s’est propagé dans le monde entier. Il a ainsi touché des entreprises majeures comme Maersk, Merck et Mondelez, causant plus de 10 milliards de dollars de pertes.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont accusé la Russie d’être à l’origine de l’attaque, qui aurait été destinée à paralyser l’Ukraine dans un contexte de tensions politiques.
Découvrez le « rançongiciel » :
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SolarWinds (2020) : l’espionnage à l’échelle mondiale
L’attaque contre SolarWinds est l’une des plus grandes opérations d’espionnage informatique de l’histoire. En 2020, un groupe de hackers a infiltré les mises à jour du logiciel SolarWinds Orion, utilisé par des milliers d’entreprises et institutions gouvernementales.
Pendant plusieurs mois, les hackers ont eu un accès complet aux réseaux informatiques de nombreuses agences américaines, y compris le Trésor, le Pentagone et Microsoft.
Cette attaque a été attribuée à des groupes de cyberespionnage russes et a révélé l’ampleur des risques liés aux chaînes d’approvisionnement logicielles.
Qu’est-ce qui cache derrière cette histoire ? La réponse en vidéo :
Yahoo! (2013-2014) : la plus grande fuite de données personnelles
Entre 2013 et 2014, Yahoo! a été victime de deux cyberattaques majeures, exposant les données de 3 milliards de comptes.
Les hackers ont volé noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et mots de passe, mais l’attaque n’a été révélée qu’en 2016. Ce retard a gravement terni la réputation de Yahoo!, qui a dû réduire son prix de vente à Verizon de 350 millions de dollars.
Cette fuite massive a montré l’importance du cryptage des mots de passe et de la protection des données personnelles.
L’attaque contre Sony Pictures (2014) : le hacking géopolitique
En 2014, Sony Pictures a subi une attaque dévastatrice attribuée à la Corée du Nord. Le groupe de hackers Guardians of Peace a piraté les serveurs de Sony. Il a ainsi divulgué des milliers de fichiers internes, des e-mails confidentiels et des films inédits.
Cette attaque était une réponse à la sortie du film The Interview, une comédie satirique mettant en scène un complot pour assassiner Kim Jong-un.
Sous la pression, Sony a dû retarder la sortie du film et modifier sa distribution, une victoire pour la cyber-guerre d’État.
Ci-dessous le GoP qui a touché Sony :
Target (2013) : l’attaque via un prestataire
En 2013, l’enseigne américaine Target a été victime d’une cyberattaque ayant compromis les données bancaires de 40 millions de clients.
Les hackers ont exploité une faille dans le système informatique d’un prestataire de climatisation pour accéder au réseau de Target. Une fois à l’intérieur, ils ont installé des logiciels malveillants sur les terminaux de paiement, volant les numéros de carte bancaire des clients.
Cette attaque a coûté plus de 18,5 millions de dollars en amendes. Par ailleurs, elle a également mis en évidence l’importance de sécuriser l’ensemble de la chaîne de fournisseurs.
Flashback sur ce qui s’est passé :
Equifax (2017) : 147 millions de victimes
L’attaque contre Equifax a été l’une des plus graves de l’histoire. Elle a compromis 147 millions de dossiers financiers contenant des numéros de sécurité sociale et des informations bancaires.
Les hackers ont exploité une faille de sécurité connue, qu’Equifax n’avait pas corrigée malgré les alertes.
Les conséquences ont été désastreuses, entraînant des procès et une amende de 700 millions de dollars pour manquement à la protection des données.
En vidéo, les 3 suspects lors des événements :
Mt. Gox (2014) : le plus grand vol de Bitcoin
La plateforme japonaise Mt. Gox, qui traitait 70 % des transactions Bitcoin, a été victime d’une cyberattaque qui lui a fait perdre 850 000 BTC. Cela faisait environ 450 millions de dollars à l’époque.
L’enquête a révélé une faille exploitée sur plusieurs années. En conséquence, Mt. Gox a fait faillite, provoquant une crise majeure dans le marché des cryptomonnaies.
L’attaque de l’ANSSI (2021) : une infiltration silencieuse
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a découvert en 2021 une cyberattaque contre plusieurs infrastructures françaises via le logiciel Centreon.
L’attaque, qui a duré plusieurs années sans être détectée, visait des entreprises stratégiques et des institutions publiques.
Ce cas a prouvé que les attaques persistantes et discrètes peuvent être tout aussi dangereuses que les cyberattaques destructrices.
Quelles sont les précautions à prendre pour les entreprises, les banques et les hôpitaux ?
Face à ces menaces croissantes, il est crucial pour ces organisations de renforcer leur cybersécurité. Voici les principales mesures à mettre en place :
Pour les entreprises :
- Former les employés à la cybersécurité : 90 % des attaques réussissent via le facteur humain (phishing, mots de passe faibles)
- Mettre à jour régulièrement les logiciels et systèmes : éviter d’utiliser des versions obsolètes avec des failles connues
- Sauvegarder les données régulièrement : en cas de ransomware, disposer d’une sauvegarde permet de récupérer les fichiers sans payer
- Sécuriser les accès : authentification à deux facteurs (2FA) et restriction des accès aux informations sensibles.
Les banques :
- Chiffrement des transactions et des données pour éviter les fuites en cas d’intrusion
- Surveillance continue des comptes pour détecter des comportements suspects en temps réel
- Renforcer l’authentification des clients (ex : biométrie, codes temporaires)
- Test de sécurité régulier pour identifier les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées.
Et les hôpitaux :
- Mettre à jour et renforcer les systèmes hospitaliers, souvent vieillissants et mal sécurisés
- Former le personnel médical à détecter les tentatives de phishing et à protéger les données patients
- Mise en place de réseaux segmentés : éviter que l’infection d’un poste touche tout le système hospitalier
- Plan d’urgence en cas de cyberattaque : garantir le maintien des soins même en cas de paralysie informatique.
Toutes les organisations manipulant des données sensibles ou fonctionnant sur des systèmes informatisés sont exposées aux cyberattaques. Si vous vous sentez impliquer, sachez que vous pouvez souscrire à une assurance cyber. Elle vous offrira une protection financière et un accompagnement stratégique en cas d’incident.
En vidéo, quand l’ANSSI avait mentionné que les attaques vont augmenter :
Soyez toujours à l’affût : ce phénomène n’est pas près de s’arrêter, surtout avec l’IA…
Ces cyberattaques montrent à quel point la cybersécurité est un enjeu stratégique. Avec l’évolution des technologies et de l’intelligence artificielle, les menaces cybernétiques ne feront que croître. Pour se protéger, entreprises et particuliers doivent adopter des mesures de sécurité renforcées et mettre à jour leurs systèmes régulièrement.
Elles sont devenues une menace majeure pour les entreprises, les banques et les hôpitaux. La meilleure protection repose sur l’anticipation, la formation et l’utilisation de technologies de cybersécurité avancées. Se protéger contre les cyberattaques est une nécessité, pas une option.
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