On croit souvent que les poules sont trop lourdes pour voler. Mais, c’est faux. Même si elles ne sont pas capables de traverser le jardin comme des pigeons voyageurs, elles peuvent très bien s’échapper en battant des ailes. Et certaines sont de vraies acrobates. Alors, comment les garder au sol sans douleur ni stress ? Comment couper les ailes de ses poules sans leur faire mal ?
Sommaire
Les poules peuvent-elles vraiment voler ?
Elles ne peuvent pas voler loin, mais oui, vos poules peuvent décoller. En battant vigoureusement des ailes, elles peuvent grimper sur un mur, passer au-dessus d’un grillage ou se poser sur un abri.
Les poules pondeuses classiques, comme les rousses, volent peu : elles sont plus lourdes et se contentent de petits sauts. En revanche, les races légères ou naines, par exemple les cayennes, peuvent grimper à plus d’un mètre de haut, parfois deux, si l’enclos est mal conçu.
Couper les plumes des ailes des poules : la méthode douce
La technique la plus courante pour limiter l’envol, c’est de couper les plumes d’une seule aile. Cela crée un léger déséquilibre qui empêche la poule de se stabiliser dans les airs.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est indolore : couper une plume, c’est comme couper des ongles ou des cheveux.
Mais attention : il ne faut pas tailler n’importe comment. Seules les rémiges primaires (les grandes plumes de vol situées à l’extérieur de l’aile) doivent être coupées. On en retire environ dix, pas plus.
Pour ne pas blesser l’animal, voici la marche à suivre (et en cas de doute, demandez à une personne expérimentée :
- Vérifiez que la tige de la plume est blanche et rigide avant de couper. Si elle est sombre, c’est qu’elle contient des vaisseaux sanguins. Dans ce cas, on ne touche pas.
- Utilisez des ciseaux propres et bien aiguisés.
- Coupez en ligne droite, à quelques centimètres du bas de la plume.
Les plumes repoussent après la mue, il faut donc recommencer une fois par an. Si vous hésitez, faites la première coupe avec un éleveur ou un vétérinaire. Et surtout : ne coupez qu’une seule aile. Deux ailes raccourcies s’équilibrent entre elles… et la poule revole.
Un enclos bien pensé vaut mieux que des plumes coupées
Si vous préférez éviter la coupe, un bon aménagement du poulailler peut suffire. Pensez notamment à la hauteur du grillage : un enclos d’un mètre est souvent trop bas. Pour des poules vives, mieux vaut viser 1,5 mètre minimum.
Un rebord ou un retour vers l’intérieur en haut du grillage peut aussi dissuader les plus téméraires. Pensez aussi à fermer le dessus : la solution la plus sûre reste la volière entièrement couverte.
Si le grillage vous semble trop lourd, installez un filet de volière : léger, solide, et assez souple pour ne pas blesser une poule qui sauterait dessus. Ses grandes mailles laissent passer la lumière et l’air, tout en empêchant les fugues.
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Est-ce que ça fait mal ? Comment éviter la douleur ?
Non, à condition de ne pas couper trop court. Ce qui fait mal, c’est de sectionner une plume encore irriguée, c’est-à-dire jeune ou en croissance. Ces plumes ont une tige foncée et parfois un peu translucide : elles contiennent du sang. Dans ce cas, mieux vaut attendre quelques semaines qu’elles durcissent.
Si, par erreur, vous coupez trop haut et qu’une plume saigne, nettoyez immédiatement avec un désinfectant doux (type bétadine) et stoppez le saignement avec de la farine ou du talc avant de surveiller la plaie. La plupart du temps, la repousse est rapide et sans complication.
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