Selon les statistiques publiées par la Banque de France, les comptes courants ont grimpé de 18 milliards d’euros en 2014 à 36 milliards d’euros en 2015. De ce fait, le total des dépôts à vue des particuliers à la banque atteint des chiffres record, à plus de 344 milliards d’euros. Le phénomène affecte tous les établissements bancaires présents en France tels que Crédit Agricole, BNP Paribas, Crédit Mutuel CM11 ou encore les Caisses d’Epargne.
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Des raisons multiples à cet intérêt de compte courant
Cette hausse conséquente est principalement due à l’environnement de taux faible. Toutefois, l’accroissement de dépôts à vue que connait la France actuellement concerne à la fois les particuliers et les entreprises. Les Français n’ont pas opté pour le compte courant juste par l’absence de risque. Ils ont également constaté que les rendements offerts par l’assurance vie et l’épargne retraite, placements monétaires pour les entreprises, sont de plus en plus faibles. De plus, les simples dépôts sont prisés davantage puisqu’ils répondent au besoin du client grâce à une disponibilité immédiate.
D’après une enquête menée par la Caisse d’Epargne, 47 % des clients interrogés préfèrent éviter la prise de risque et n’ont pas la motivation d’investir par crainte de l’avenir. Néanmoins, 31% ne sont pas conscients que les sommes d’argents qu’ils laissent sur leurs comptes pourraient être placées sur un livret rémunéré.
Quelles sont les conséquences pour l’économie ?
Pour l’économiste français Cyrille Chartier-Kastler, cette progression des comptes courants peut avoir de mauvaises répercussions sur l’économie française. Il pense que l’environnement de taux faibles que l’on traverse en ce moment devrait au contraire pousser les agents économiques à consommer, investir, ou du moins se positionner sur des actifs plus risqués.
D’un autre côté, la hausse des dépôts à vue peut être favorable pour les banques. En effet, Alain Tourdjman affirme que cette situation a des conséquences positives sur les ratios réglementaires de liquidité. Elle permet de limiter les encours des produits d’épargne attractifs qui ne sont pas logés dans le bilan des banques. Ce qui est déjà bon signe pour le secteur professionnel de la finance.
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