Le baclofène est un médicament recommandé depuis quelques années, selon les cas, pour lutter contre la dépendance à l’alcool. Il est à l’origine un relaxant musculaire à effet central utilisé depuis 1975. Il aide à lutter contre les contractures musculaires involontaires de type spasticité, provenant du cerveau ou du fait de problèmes neurologiques comme la sclérose en plaques ou encore les maladies de la moelle épinière.
La solution du Baclofène pour lutter contre l’alcoolisme a progressivement fait ses preuves et aujourd’hui, les résultats préliminaires d’une étude de l’AP-HP tendent à montrer les effets positifs sur les sujets alcooliques traités à fortes doses de Baclofène.
La solution Baclofène pour lutter contre l’alcoolisme obtient du crédit, au vu des premiers résultats.
À l’occasion du congrès international des deux sociétés européennes engagées dans la recherche biomédicale sur la dépendance à l’alcool (ISBRA – ESBRA) à Berlin. Au cours de ce congrès, deux études françaises avaient montré l’avantage de ce médicament sur un placebo pour influencer la consommation de l’alcool chez les patients.
Cette étude a été faite sur 320 patients dont 158 avaient été placés sous Baclofène et 162 sous placebo. Ceux qui ont pris le Baclofène et qui étaient à neuf verres et demi au quotidien sont passés à quatre, contre cinq pour ceux qui ont pris un placebo. Cette étude (Alpadir) conduite par le Pr Michel Reynaud de l’Hôpital Paul Brousse était basée sur l’efficacité de la molécule jusqu’à 180 g/jr de prescription.
La prudence doit rester de mise avant d’utiliser le Baclofène pour lutter contre l’alcoolisme
Si le Baclofène peut apporter quelques améliorations dans le comportement des alcooliques, il convient de rester tout de même prudent sur ses effets secondaires. Il requiert déjà de fortes doses pour un résultat minime. En outre, une étude de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (l’INSERM) a montré que le Baclofène pouvait produire chez les patients une apnée pendant le sommeil.
Cette interruption périodique de la respiration peut ainsi avoir des répercussions sur la santé en termes de somnolence, insomnies, vertiges, baisse de la libido ou même des suicides, pour des cas les plus graves.