Une enzyme qui pousse à l’addiction de l’alcool, tel est la conclusion à laquelle une équipe de chercheurs des Universités de Miami aux États-Unis et de Linköping est arrivée. Publiée dans la revue Molecular Psychiatry, cette étude démontre que la libération de cette enzyme dans le cerveau pourrait être en lien direct avec l’alcoolisme.
Cette étude a été menée sur des rats « alcooliques », et la présence de l’enzyme nommée PRDM2 en plus ou en moins dans le cerveau a déterminé le comportement de ces sujets. Après avoir examiné leur lobe frontal, les chercheurs ont pu déterminer le rôle majeur de cette enzyme.
Une Enzyme qui pousse à l’addiction de l’alcool en agissant sur le cortex frontal
Les chercheurs des Universités de Miami et Linköping ont donc pu montrer qu’un manque d’enzyme PRDM2 expose à une grande consommation de l’alcool. En fonction du taux de présence de cette enzyme dans le cerveau, un sujet peut être plus porté vers l’alcool ou pas. Les équipes du Dr Estelle Barbier à l’initiative de l’étude expliquent : « PRDM2 est une enzyme traditionnellement suppresseuse de tumeur dont l’inactivation joue un rôle majeur dans plusieurs cancers chez l’homme ».
Les universitaires par contre ont découvert que plus le taux de production de PRDM2 est faible, moindre sera l’activité dans le cortex frontal, ce qui favoriserait ainsi la dépendance à l’alcool. Car l’importance du PRDM2 est capitale dans le contrôle de l’interaction des gènes, laquelle facilite une bonne communication des neurones. Si elle est « fabriquée » en faible quantité, il n’y aura donc plus « de signaux efficaces entre les cellules pour stopper l’impulsion ».
Les alcooliques ne seraient que des victimes d’une Enzyme qui pousse à l’addiction de l’alcool ?
Dans une seconde expérience réalisée par les scientifiques, ceux-ci ont pu démontrer que c’est cette enzyme qui serait la véritable cause de la dépendance à l’alcool. Ils ont stoppé la production de PRDM2 au niveau du lobe frontal des rats de laboratoire non dépendant à la consommation d’alcool et le résultat ne s’est pas fait attendre. Ceux-ci ont développé une addiction soudaine à l’alcool.
Ces chercheurs expliquent : « avec une seule manipulation moléculaire, nous avons vu l’émergence d’une caractéristique importante d’une addiction… ».
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