Selon une étude publiée récemment dans le journal JAMA Internal Medicine, les asthmatiques auraient 4 fois plus de risques de crises d’asthme dans les zones où on exploite les puits de gaz de schiste extraits par fracturation hydraulique.
Cette étude vient conforter celle d’une autre menée par le ministère de la Santé qui affirme que ces puits seraient à l’origine sinon aggraverait considérablement certaines maladies dites chroniques. Ces résultats permettent de prendre conscience sur les conséquences néfastes de l’exploitation du gaz de schiste sur l’environnement, mais surtout sur la santé des populations.
Sommaire
Crise d’asthme : des résultats qui font réfléchir
L’étude récemment menée sur l’impact de gaz de schiste s’articule autour de nombreuses données récoltées par des scientifiques. Ils se sont basés sur près de 35 000 dossiers médicaux de personnes âgées entre 5 et 90 ans sur une période de 7 ans. Il a été établi que près de 20 700 crises d’asthme ont conduit à une forte consommation de corticoïdes, quelques 5 000 cas ont conduit à une hospitalisation et 2 000 aux urgences.
De plus, les résultats ont démontré que les personnes vivantes près des puits d’exploitation des gaz de schiste couraient un risque de crises d’asthme allant de 1,5 à 4 fois plus élevé que celles qui étaient dans les zones plus éloignées. Plus encore le constat est sans appel ; le nombre de crises est multiplié pendant la période de fortes productions de gaz et malheureusement, cette période peut durer des années.
Conséquences gaz de schiste : des naissances prématurées et faibles poids des bébés
Les zones à forte concentration des gaz de schiste causent bien plus de conséquences que les crises d’asthme. Les scientifiques de l’université de Johns Hopkins de Baltimore ont pu également remarquer un grand nombre de naissances prématurées et plusieurs nouveau-nés présentaient un poids plus faible.
En établissant une carte des zones où se concentraient les puits de gaz de schiste, les chercheurs ont eu la confirmation de leurs résultats. De plus, les nouveau-nés et les enfants sont plus affectés dans leur santé avec des symptômes cutanés et respiratoires. Les professionnels de la santé ont également observé une nette diminution de la qualité de l’eau et un pourcentage élevé de stress.
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