En vingt ans la population de papillons en Europe a baissé de moitié. Globalement, la population des insectes est en nette diminution. Les répercussions sur les oiseaux qui se nourrissent des insectes sont innombrables. La qualité de la pollinisation nécessaire pour l’agriculture et les jardins est également en baisse, baisse liée à celle de la baisse des insectes pollinisateurs.
Un groupe de scientifiques a mis en lumière les causes de la chute inquiétante des populations d’insectes en Europe. Il s’agit selon Maarten Bijleveld van Lexmond et la TFSP (Task Force on Systemic Pesticides qui regroupe plusieurs scientifiques d’horizons différents et spécialités diveres) d’un problème majeur lié à la production de pesticides. Le TFSP met en cause directement les différentes générations de molécules telles que les imidacloprides, thiaméthoxames, clothianidinse, ainsi que les fipronils, représentant 40% du marché mondial pesant près de 2 milliards d’euros.
Ces insecticides sont, pour mémoire, 5000 à 10000 fois plus toxiques que le tristement célèbre DDT !
Le scientifique Jean-Mact Bonmatin du Centre de biophysique moléculaire du CNRS est catégorique :
Nous assistons à une menace pour la productivité de notre environnement agricole et naturel. Loin de sécuriser la production alimentaire, l’utilisation des néonicotinoïdes met en péril les pollinisateurs qui la rendent possible.
Selon le TFSP la situation est particulièrement critique alors que la preuve est faite, la cause établie entre ces insecticides à 90% non absorbés par les plantes et la chute drastique de la population d’insectes. Et aujourd’hui, c’est toute la chaîne de la biodiversité qui est contaminée.
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