Des informations publiées par le Canard Enchaîné suite à une étude menée conjointement par l’agence du médicament (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS), affirment que plus de 10.000 femmes enceintes ont été exposées à la Dépakine, un traitement antiépileptique pouvant entraîner des malformations du fœtus et des troubles du comportement.
Les chiffres sont énormes et alarmants, la question que tout le monde se pose est : pourquoi les médecins n’ont-ils pas informé leurs patientes des dangers du médicament antiépileptique, connus depuis les années 2006 ? Les autorités sanitaires ont traîné à sonner l’alerte malgré les effets secondaires de ce traitement.
Sommaire
Femmes enceintes exposées à la Dépakine : des risques de malformation dissimulés
L’épilepsie est une maladie neurologique qui touche environ 500 000 personnes en France. La Dépakine a été mise sur le marché pour traiter cette maladie. Dans les années 1960, les médecins ont commencé à remarquer que certaines mères épileptiques donnaient parfois naissance à des enfants atteints de malformations. L’Apesac a donné l’alerte en 2014, accusant Sanofi et les autorités sanitaires d’avoir tardé à agir alors que les risques du valproate de sodium sont connus depuis.
Elle évalue à près de 30.000 le nombre de victimes du médicament depuis 1967. En février, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a évalué à 450 le nombre d’enfants nés avec des malformations congénitales entre 2006 et 2014 après avoir été exposés au valproate pendant la grossesse de leur mère. Les risques ont été sous-estimés et le groupe Sanofi a déclaré n’avoir « pas connaissance des données » de l’étude conduite par l’agence du médicament, et « donc pas en mesure de les commenter ».
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Femmes enceintes exposées à la Dépakine : le médicament à l’origine de 400 malformations
En novembre 2014, l’agence européenne du médicament a estimé le risque des anomalies congénitales dans 10 % des cas et les troubles neuro-développementaux entre 30 % et 40 % chez les femmes enceintes exposées à la Dépakine. Jusqu’à 40 % des enfants présentent des retards dans l’acquisition de la marche ou de la parole, des troubles de la mémoire et des capacités intellectuelles.
Ces enfants présentent aussi un risque accru d’autisme infantile, cinq fois plus élevé. Selon le Canard Enchaîné, l’étude aurait été communiquée au ministère de la Santé le 15 Juillet qui l’aurait « soigneusement cachée aux familles ». Cette version d’ailleurs contestée par Me Charles Joseph-Oudin l’avocat du ministère de la Santé.
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