Le Sénat français a récemment pris une mesure décisive en adoptant la loi anti-Airbnb, qui vise à réguler les locations de courte durée et à rétablir l’équilibre dans le marché immobilier. Cette nouvelle législation, votée le 21 mai 2024, met les bailleurs face à de nouvelles responsabilités et défis.
Sommaire
Un tournant législatif
La proposition de loi a été adoptée au Sénat avec pour objectif de remédier aux déséquilibres du marché locatif. Les règles ont été durcies pour les bailleurs de meublés touristiques. Cette initiative fait suite à une prise de conscience nationale sur l’impact des locations de courte durée sur le marché immobilier traditionnel. Les grandes villes et les zones touristiques ont particulièrement ressenti les effets de la prolifération des locations Airbnb.
Les principales mesures de la loi
La loi anti-Airbnb introduit plusieurs mesures clés :
Régulation renforcée
Les bailleurs devront désormais se conformer aux mêmes obligations de rénovation énergétique que celles imposées aux locations classiques à l’année. Cette mesure vise à garantir que tous les logements, qu’ils soient loués à court ou long terme, répondent aux normes environnementales actuelles.
Révision fiscale
Les avantages fiscaux accordés aux meublés touristiques seront réduits. L’abattement fiscal, actuellement de 71 %, sera revu à la baisse pour se rapprocher de celui appliqué aux locations classiques.
Pouvoir aux maires
La loi accorde plus de pouvoir aux maires pour réguler les meublés touristiques. Les communes pourront désormais étendre le régime d’autorisation préalable au changement d’usage à un périmètre plus large. Cela permettra un meilleur contrôle local sur la transformation des logements en meublés touristiques.
À lire : Investissement locatif : 5 critères pour qu’il soit une réussite
Impact sur les bailleurs
Les bailleurs sont désormais sous pression pour se conformer à ces nouvelles exigences. Ceux qui ne respectent pas les règles pourraient faire face à des sanctions sévères. Cette législation pourrait entraîner une réduction du nombre de biens disponibles pour les locations de courte durée.
Réactions et conséquences
La loi a suscité des réactions mitigées. D’un côté, certains acteurs du marché locatif traditionnel et des associations de défense des locataires saluent cette initiative. Selon eux, cette loi est un moyen pour protéger l’accessibilité au logement pour les résidents permanents. De l’autre, les propriétaires et les plateformes de location courte durée craignent que ces nouvelles règles n’étouffent l’innovation et la flexibilité dans un secteur en pleine expansion.
Lire aussi : Location d’appartement : les 8 erreurs à éviter pour le locataire
NuMedia est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :