En France, il existe de plus en plus des zones en banlieue ou en campagne qui accusent un nombre déficitaire de médecins, et ceci, malgré les subventions offertes par l’Assurance maladie dont bénéficient les praticiens qui acceptent de s’installer dans ces zones dites « déserts médicaux ».
Pour y remédier et faciliter les soins médicaux de qualité même en campagne, l’Assurance maladie a décidé d’augmenter la subvention d’une somme de 5 000 € par rapport au montant actuel, cette aide sera donc désormais plafonnée à 50 000 € sur une période de trois ans minimum.
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Qu’est qui ne marchait avec les aides de l’Assurance maladie ?
Cette réévaluation des aides de 5 000 € pour atteindre désormais 50 000 € a été présentée dans un document cette semaine aux syndicats par l’Union nationale des caisses d’assurance maladie. L’objectif de cette aide désignée « option démographie » est clair : attirer les médecins vers les déserts médicaux où il y a un manque criard de praticiens. Jusqu’ici, cette subvention n’était pas assez attractive et elle était parfois méconnue de certains médecins.
Entre 2013 et 2014, 190 nouveaux praticiens ont accepté de s’installer en campagne dans un désert médical contre 485 sortis, soit un pourcentage de 39% seulement de nouveaux installés en zone déficitaire. Ce taux qui reste encore faible pour couvrir tous les besoins médicaux en campagne peut s’expliquer par une méconnaissance du dispositif de subvention accordée aux médecins, un versement assez tardif de l’aide après que les praticiens aient ouvert leur cabinet.
Des majorations suite à une transition générationnelle
Pour faciliter la transition générationnelle de certains médecins qui préparent leur succession, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnamts) souhaiterait accorder une aide supplémentaire pouvant atteindre la somme maximale de 20 000 € / an. Ce montant sera reversé aux médecins âgés de plus de 60 ans désirant prendre leur retraite et accueillant un associé nouvellement installé de moins de 50 ans.
En plus de cette aide supplémentaire, les Agences régionales de santé pourront faire bénéficier aux praticiens des zones « particulièrement fragiles » d’une « aide bonifiée » de 20% des honoraires annuels. Les syndicats ont aussi fait la demande d’accroître la subvention aux médecins qui effectuent de simples vacations sans y être installés.
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