Ces 20 dernières années, on a dénombré 500 000 patients surdiagnostiqués au cancer de la thyroïde. On se souvient des débats houleux en France entre certaines associations et les médecins sur une éventuelle recrudescence de ce cancer.
Une épidémie fictive a ainsi été entretenu dans le milieu sanitaire pendant plusieurs années selon le Centre International de la Recherche sur le Cancer (CIRC). Finalement, 50 à 90 % des cancers de la thyroïde dépistée chez les femmes seraient totalement bénins si on s’en tient à l’étude de ce Centre, parue dans le journal The New England Journal of Medicine il y a quelques jours.
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Le cancer de la thyroïde, une psychose inutile pour 500 000 patients surdiagnostiqués
L’étude de CIRC basée sur les 500 000 patients surdiagnostiqués au cancer de la thyroïde pourrait faire retomber la pression. En effet, plus de 470 000 femmes contre 90 000 hommes pourraient n’avoir été victimes que d’un surdiagnostique de ce cancer et ceci, dans 12 pays développés, depuis environ 20 ans. Dans la liste de ces pays se trouvent la France, l’Italie, les États-Unis et l’Italie.
Ces pays ont fait les frais d’un surdiagnostique à hauteur de 70 et 80 %, avec l’arrivée de l’échographie depuis les années 80 comme mode de dépistage. Une véritable psychose qui selon l’étude a entraîné pour la plupart des ablations complètes de la thyroïde en guise de traitement. Ces patients ont en outre été soumis à des traitements nocifs de l’ordre de la radiothérapie, de l’ablation des ganglions du cou. Des traitements qui n’ont jamais convaincu par leur efficacité dans l’amélioration de la survie.
Des solutions alternatives à l’administration d’un traitement-choc du cancer de la thyroïde
Tandis que certaines associations présentaient la pression de l’évolution croissante des cancers de la thyroïde, le groupe de recherche n’y trouvait pas une justification scientifique au regard de son comportement au fil des années.
Ils soutiennent que la plupart des tumeurs détectées dans la thyroïde ne sont que des micro-cancers papillaires avec un taux de survie de 99 %. Au lieu d’un traitement agressif, il propose plutôt une surveillance rapprochée et même le retrait de son appellation de « cancer ».
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