Alors que Google, le géant de la recherche en ligne vient d’annoncer le début des premières suppressions des résultats de son moteur de recherche relatives à la décision sur le droit à l’oubli de la Haute Cour européenne, les premiers problèmes font leur apparition.
Avec pas moins de 41 000 demandes de retrait par le biais du formulaire mis en place par Google, au lendemain de la décision de la Haute Cour européenne, les ingénieurs de chez Google sont dépassés par l’ampleur du phénomène.
Un porte-parole de Google déclare :
Il s’agit d’un processus nouveau pour nous, chaque demande étant étudiée individuellement, nous travaillons aussi vite que possible pour traiter la longue file d’attente qui s’accumule.
Parmi les premiers résultats supprimés de l’index de Google se trouvent les données relatives à Mario Costeja Gonzalez, le citoyen dont la plainte avait conduit à la décision de la Cour européenne de justice le mois dernier.
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Le droit à l’oubli vécu comme un choc chez Google
La décision européenne suscite la consternation dans les effectifs de Google et chez tous les défenseurs de la libre parole aux États Unis mettant Google dans une décision dite difficile sur le « droit de savoir ».
Les données personnelles encore accessibles sur google.com
Bien que les régulateurs de la vie privée aient salué la mise en œuvre rapide de la décision du tribunal par Google, les premiers conflits naissent déjà sur les méthodes de suppressions des noms des individus sur les différentes datacenters de la firme de Mountain View.
En effet, certains résultats supprimés sur le domaine www.google.fr sont restés accessibles sur le domaine www.google.com non sujet à la décision de justice.
De plus, Google s’était engagé à n’afficher aucune mention dans les résultats de recherche lorsque des informations concernant un individu avaient été modifiées en accord avec le droit à l’oubli. Cependant, dès les premières suppressions, Google s’est empressé d’afficher une notification au bas des résultats de recherche mentionnant une modification de son index.
Plusieurs résultats ont été modifiés en vertu de la loi sur la protection des données personnelles en Europe.
Face à l’ampleur des demandes de suppressions de données personnelles, Microsoft a déclaré travailler activement sur la mise au point commune avec Yahoo d’un système qui permette de préserver efficacement la vie privée sans porte atteinte à la liberté d’expression.
Crédit photo/Bloomberg
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