La Dépakine traitement antiépileptique pourrait devenir le prochain scandale pharmaceutique. Une étude dont les résultats seront connus ce mercredi 24 août va démontrer les possibles effets néfastes de ce médicament sur la santé. En France, ce sont plus de 10 000 femmes enceintes à qui on aurait administré la Dépakine.
De plus en plus, il apparaît que cet antiépileptique exposerait le fœtus à des risques de santé élevés. Pourtant, connu depuis les années 1980, mais l’information n’a été donnée aux patientes que récemment. Dépakine, nouveau scandale sanitaire ? Telle semble être la situation à laquelle le milieu médical aura bientôt à faire face.
Dépakine, nouveau scandale sanitaire : Les inquiétudes grandissent au fil des jours
Selon la Présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant, Martine Martin « C’est un scandale sanitaire énorme qui pourrait avoir fait entre 50 000 et 70 000 victimes sur 50 ans de prescription ». Elle n’est d’ailleurs pas la seule à lancer une telle alerte. Le Canard Enchaîné donnait déjà le chiffre de 10.000, concernant le nombre de femmes ayant été soumis à ce traitement entre 2007 et 2014.
Le journal affirmait détenir ces chiffres de l’Agence du Médicament et de la Caisse National d’Assurance Maladie qui était arrivée à cette conclusion après une étude. Toujours dans ses colonnes, on peut lire qu’une première partie de cette étude aurait été envoyée dès mi-juillet au Ministère de la Santé mais « soigneusement cachée aux familles ». Par contre, le ministère rejette cette accusation, la première partie de cette étude sera présentée à l’APESAC ce mercredi 24 août.
Victimes de la Dépakine, nouveau scandale sanitaire : un long silence coupable sur les risques
Les risques de malformations sur les enfants victimes des effets de la Dépakine sont connus depuis les années 1980 et depuis le milieu des années 1990 pour les troubles neuro-développementaux. Curieusement, la notice à l’attention des patients n’a pu déconseiller le médicament pour la première fois aux femmes enceintes que depuis 2006.
C’est sous la pression médiatique, dix ans plus tard, que les patients se verront imposer la signature d’un accord de soins, expliquant formellement les inconvénients de cet antiépileptique sur la santé. Sur ce délai, l’Inspection générale des affaires sociales fustigeait déjà « le manque de réactivité » du laboratoire Sanofi et de l’agence du médicament, allant parfois jusqu’à dénoncer « la complicité » de l’État français.
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